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Marcel Tanner recommande l'enseignement à distance pour le post-obligatoire

Un membre de la Task Force veut fermer les écoles secondaires supérieures. [Keystone - Laurent Gillieron]
L'épidémiologue Marcel Tanner demande la fermeture des lycées / Le Journal horaire / 25 sec. / le 17 janvier 2021
Selon l'épidémiologue Marcel Tanner, les tests de dépistage du coronavirus devraient être augmentés dans les écoles primaires en raison de l'apparition des variantes beaucoup plus contagieuses. Les élèves plus âgés devraient quant à eux suivre un enseignement à distance.

Jusqu'à présent, il n'y a pratiquement pas eu d'éruption majeure du virus dans les écoles, reconnaît le membre de la Task Force scientifique Covid-19 de la Confédération.

On ne connaît toujours pas avec certitude l'ampleur de la transmission depuis les écoles vers la société ou inversement, précise Marcel Tanner dans une interview accordée à la "Sonntagszeitung".

Il est toutefois certain que les jeunes s'infectent de la même manière que les adultes, selon lui. Une nouvelle étude réalisée à Genève montre que même les jeunes enfants présentent à peu près le même taux d'infection que les adultes présents dans leur environnement.

"C'est une constatation très importante. Cela montre que si la transmission est élevée en général, les enfants ne sont pas exemptés, car ils semblent contracter le virus principalement dans la famille."

"Tester des classes entières"

Avec la situation du virus muté, il est donc impératif de reconsidérer la stratégie de dépistage, estime Marcel Tanner: "Nous devons de plus en plus tester des classes entières ou même des écoles lorsque des cas se présentent". Il existe désormais des tests de salive très simples: "Les cantons pourraient recourir à ces possibilités dans les écoles primaires."

Pour l'instant, Marcel Tanner ne recommande pas de fermer les écoles primaires: "Il y a un droit à l'éducation. Un restaurant peut être indemnisé pour ses pertes, mais lorsque l'éducation des enfants et des jeunes souffre d'un déficit et de ses conséquences sociales à long terme, c'est impossible".

Enseignement à distance

Pour cette raison, la formation au niveau primaire devrait être assurée par des classes en présentiel, selon l'expert. Si le nombre de cas du virus muté augmente autant qu'en Angleterre, il faudra reconsidérer la question.

Pour les lycéens et les étudiants en formation professionnelle, Marcel Tanner appelle en revanche à un retour à l'enseignement à distance dès que possible: "Toute autre solution serait fausse d'un point de vue scientifique. Contrairement aux élèves du primaire, les lycéens empruntent par exemple les transports publics ou fréquentent les magasins pendant leur pause de midi. Or il est très important actuellement de réduire les contacts et donc la mobilité".

ats/gma

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"Les mesures fonctionnent bien", selon un autre expert

L'économiste et professeur à l'Université de Berne Stefan Wolter, lui aussi membre de la Task Force scientifique de la Confédération, se prononce également contre une fermeture des écoles. Dans la NZZ am Sonntag, il estime irréaliste de croire que les enfants ne se contacteront plus si les classes sont fermées. Hors de l'école, ces rencontres se déroulent sans contrôle et sans concept de protection. C'est pourquoi les enfants sont souvent plus à l'abri à l'école qu'à domicile.

Etre à la maison toute la journée peut engendrer du stress et des conflits. Or les enfants doivent être particulièrement protégés. "Ils auront à en pâtir toute leur vie, s'ils souffrent maintenant d'un retard dans leur formation, voire de problèmes psychiques", estime Stefan Wolter.

De plus, les enfants et les jeunes sont certes tout aussi porteurs du virus que les adultes, mais ils tombent moins souvent malades et infectent beaucoup moins d'autres personnes. "Manifestement, les mesures de protection dans les écoles fonctionnent très bien", constate l'expert.

Collégiens tessinois en quarantaine

La totalité des élèves et des enseignants du collège de Morbio Inferiore (TI) ont été placés en quarantaine. Treize cas positifs du virus Covid-19 y ont été détectés, dont au moins deux de la variante britannique du virus, ont annoncé les autorités tessinoises dimanche.

L'enseignement se fera à distance, précise le communiqué du Département de la santé et de celui de l'éducation. La situation à Morbio Inferiore est la première du genre dans le canton, selon les autorités.

Samedi, le médecin cantonal a reçu la confirmation que deux des élèves du collège récemment testés positifs au coronavirus sont porteurs de la mutation britannique.

La recherche de la souche, plus contagieuse, a été lancée après que 13 cas positifs ont été découverts entre le 7 janvier et samedi dans l'école.