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Projets ferroviaires: strict minimum retenu

Les nouveaux trains à deux étages seront en service dès 2013.
La 3e voie entre Genève et Lausanne sera rediscutée dès 2010.
Les tenants d'une 3e voie ferroviaire entre Lausanne et Genève et du tunnel de Gléresse (BE) devront patienter. Le Conseil des Etats a mis ces projets en attente mardi. La deuxième étape de Rail 2000, baptisée «ZEB», se limitera au strict nécessaire.

Le «ZEB» ou développement de
l'infrastructure ferroviaire a suscité bien des discussions quant
aux priorités à fixer.

Mais finalement, au nom des finances, la Chambre des cantons n'a
procédé qu'à peu de retouches dans le modèle fixé du Conseil
fédéral. Les questions de financement n'ont pas encore été
abordées, le débat se poursuivant jeudi.

Enveloppe insuffisante

Le projet prévoit néanmoins que le fonds pour les grands projets
ferroviaires soit augmenté de 1 milliard, à 31,5 milliards de
francs, pour éviter que les surcoûts des NLFA ne mettent en péril
les mesures du ZEB. Celles-ci devraient obtenir de 5,2 à 5,4
milliards.



De manière générale, l'enveloppe est insuffisante pour satisfaire
tous les appétits, a signalé Peter Bieri (PDC/ZG) au nom de la
commission. Il s'agit de faire taire la tentation régionaliste:
seuls les projets dont le financement est assuré doivent être
avalisés pour l'heure.

Lausanne-Berne : 15 minutes de moins

En Suisse romande, seules quelques réalisations sont prévues.
Des mesures d'accélération devront par exemple être réalisées sur
les axes Lausanne-Iselle (I), Lausanne-Bienne-Olten, Lausanne-Berne
ou Bienne-Delémont.



Des améliorations réelles sont néanmoins escomptées, comme de
meilleures liaisons et des temps de parcours raccourcis de 30
minutes entre l'est et l'ouest du pays, selon le ministre des
transports Moritz Leuenberger. Un gain de 15 minutes est attendu
entre Lausanne et Berne, ainsi qu'entre Bienne et Zurich.

Une liste d'options

La majorité n'a pas voulu exiger une liste des réalisations
concrètes. Par 28 voix contre 12, elle a rejeté une proposition
d'une minorité latine demandant au Conseil fédéral de présenter
différents tronçons, dont l'étoffement des lignes Lausanne-Genève
et du Pied Sud du Jura, avec un calendrier précis.



Cette extension du réseau risque de coûter 10 à 12 milliards de
francs, selon Peter Bieri. Moritz Leuenberger a lui aussi mis en
garde contre ce catalogue trop contraignant. Le financement est
loin d'être assuré, selon le conseiller fédéral.



Forte de ces avertissements, la Chambre des cantons a préféré
s'assurer uniquement que le gouvernement présentera un projet de
développement ultérieur de l'offre ferroviaire constitué d'options
(lire ci-contre).



ats/sbo

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Vives critiques de la gauche romande

Claude Hêche (PS/JU) a fustigé le manque de «visions et d'ambition» du ZEB.

La Suisse occidentale, lasse de faire les frais des dépassements de crédit du tunnel du Gothard, réclame avec force une extension de son réseau, a-t-il relevé.

Il faudra rapidement passer à une prochaine étape, a renchéri Géraldine Savary (PS/VD).

Il sera difficile de trouver des moyens pour les prochaines réalisations, a mis en garde Robert Cramer (Verts/GE).

La liste des "options"

Le projet «ZEB 2» demandé au Conseil fédéral d'ici 2010 devra comprendre les «options» d'extension suivantes:

- Etoffement Pied sud du Jura

- Etoffement Lausanne-Genève

- Accélération Lucerne-Zurich avec tunnel du Zimmerberg II

- Cadence semi-horaire Berne-Viège

- Amélioration de l'offre Bienne-Bâle, Bienne-Zurichet
Bienne-Delémont-Delle/Bâle

- Désenchevêtrement Bâle Est

- Tunnel du Wisenberg (BL/SO)

- Développement des lignes d'accès nord et sud à la NLFA

- Tunnel de Brütten (ZH)

- Tunnel du Heitersberg II (ZH/AG)