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Santé: les Suisses se sentent moins en forme

Y a-t-il trop d'hôpitaux en Suisse ?
Les Suisses se sentent moins bien mais se soignent aussi moins.
Depuis quelques années, les Suisses ont tendance à juger moins positivement leur état de santé. A la question "Comment vous sentez-vous actuellement sur le plan de la santé ?", 13% ont répondu "mal" à la dernière enquête "Moniteur de la santé gfs".

Il y a 10 ans et plus, le pourcentage se situait aux alentours
de 1%. Parallèlement, on enregistre un recul de la proportion de
gens qui recourent à une prise en charge médicale, selon l'étude
menée auprès d'un millier de personnes à la demande de l'industrie
pharmaceutique.

Au cours des 12 mois ayant précédé l'entretien, 31% des
personnes interrogées avaient consulté un médecin. Or, 9 ans plus
tôt, le taux correspondant était encore de 12 points plus
élevé.

La LAMal bien notée

Après 12 ans de LAMal, 68% des personnes interrogées ont une
impression "positive" ou "plutôt positive" du système de santé
suisse, ce qui est un niveau record. Le catalogue des prestations
de l'assurance de base est jugé suffisant par 67% - encore un taux
record. L'admission de nouveautés dans l'assurance de base n'est
pas bien vue.



Les seules exceptions concernent le massage thérapeutique et
l'acupuncture/l'acupressure. Environ 60% des citoyens - niveau
inchangé - considèrent également la médecine alternative comme
relevant d'une assurance complémentaire.

Libre choix du médecin

Pour la première fois, des majorités de personnes interrogées
sont prêtes à renoncer à certaines libertés si cela leur permet
d'économiser sur les coûts. Cela concerne notamment la liberté
thérapeutique du médecin (54%) et le libre choix de l'hôpital
(51%). Les limitations apportées à la liberté de choix du médecin
ou à l'accès aux médicaments nouveaux ne sont en revanche soutenues
que par une minorité.



De l'avis des citoyennes et des citoyens, le système de santé
idéal est un système qui garantit qualité et liberté de choix. Cela
inclut aussi des prestations de soins à un niveau quantitatif
suffisant ; néanmoins, avec 18%, cette pondération est quelque peu
en recul par rapport à l'année précédente (27%).



Si - dans le cadre d'un programme d'économie - les citoyens
devaient décider à quels secteurs il conviendrait d'attribuer plus
ou moins d'argent, les hôpitaux publics (37%) et les soins
dispensés à domicile (Spitex) (34%) arriveraient en tête des
bénéficiaires, tandis que 60% des personnes interrogées verraient
encore un potentiel d'économie dans l'administration des
caisses-maladie.



ap/cab

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Les médecins jugés les plus crédibles

Depuis plus de 10 ans, les médecins arrivent en tête de liste des fournisseurs de prestations en termes de compétence et de responsabilité.

Derrière eux, l'industrie pharmaceutique a évincé les pharmaciens de la deuxième place en termes de compétence.

La branche pharmaceutique jouit d'une appréciation particulièrement positive sur les points suivants : elle est considérée comme un bon employeur (96%), comme un moteur de l'économie d'exportation (91%).

Et, dans la perception qu'en ont les citoyens, le travail d'information de l'industrie pharmaceutique semble s'être durablement amélioré.

La recherche pharmaceutique est considérée par 95% des personnes interrogées comme contribuant à l'assurance de la qualité et comme élément de la qualité de vie en Suisse (91%).

Etude de longue haleine

La base de données « Moniteur de la santé gfs 2008 « Le « Moniteur de la santé gfs 2008 « repose sur une enquête effectuée chaque année auprès de quelque 1000 citoyennes et citoyens à l'aide d'entretiens personnels d'environ 50 minutes, menés en allemand, en français et en italien.

Pour la constitution d'une analyse de série chronologique, on dispose désormais des données cumulées de quelque 14'000 entretiens réalisés depuis 1997.