«Je ne serai pas le cinquième homme», a déclaré Pierre-François
Veillon mardi, interrogé par l'ATS. Il faisait allusion au fait que
les quatre conseillers nationaux UDC bernois et grisons dissidents
ont besoin d'un cinquième allié pour former un groupe
parlementaire.
«Même si j'éprouve parfois un sentiment de ras-le-bol, j'ai
encore suffisamment d'énergie pour me battre à l'interne», a
expliqué le conseiller national. Un parti issu d'une scission des
UDC modérés n'aurait aucune chance de succès dans le canton de
Vaud, le terrain était déjà occupé par les autres partis
bourgeois.
Pierre-François Veillon n'exclut pas des ralliements individuels
de modérés vaudois. Mais selon lui, ces personnes ne pourront pas
avoir de projet politique, une élection étant quasiment exclue dans
le canton.
Une liste encore maigre
Exclue du parti suisse dimanche, la section grisonne a annoncé
lundi son intention de créer un nouveau parti de tendance libérale
bourgeoise. Eveline Widmer-Schlumpf deviendrait membre de cette
nouvelle formation, tout comme les 33 députés de l'UDC au Grand
Conseil des Grisons.
Selon Ueli Bleiker, président par intérim de l'UDC grisonne, les
conseillers nationaux grisons Hansjörg Hassler et Brigitta Gadient
devraient faire de même. Le président du Conseil des Etats
Christoffel Brändli, qui avait suggéré un ralliement au PRD
(voir ci-contre), n'a pas encore révélé ses
intentions.
ats/cab
Grisons: Christofell Brändli critiqué
Le président du Conseil des Etats Christoffel Brändli (UDC/GR) ne s'est pas fait que des amis au sein de l'UDC des Grisons avec sa proposition de se rallier au PRD. Il essuie des critiques de la part de la direction de l'UDC des Grisons.
«J'attendais de lui au minimum qu'il informe la direction de la section avant les médias» de son idée de rejoindre le PRD, a déclaré Ueli Bleiker, président par intérim de l'UDC des Grisons, dans un entretien publié mardi par la «Südostschweiz».
Ueli Bleiker rejette aussi la critique formulée par Christoffel Brändli selon laquelle la direction de la section n'aurait pas tout entrepris pour éviter l'exclusion de l'UDC Suisse.
«Christoffel Brändli n'était pas très souvent présent aux séances de la direction», souligne le président par intérim.