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Force des partis: l'UDC perd des plumes

Les Etats refusent de lever l'immunité de Toni Brunner.
Le président de l'UDC Toni Brunner dans une phase délicate.
L'UDC est punie pour avoir exclu Eveline Widmer-Schlumpf et sa section grisonne. Alors qu'en mars, le parti de Blocher recueillait encore 30,4% des intentions de vote, il ne serait aujourd'hui soutenu plus que par 23,3% des électeurs.

Par rapport aux élections fédérales d'octobre 2007, lorsque
l'UDC avait été désigné premier parti de Suisse par 29% des
citoyens, loin devant ses concurrents, la chute est rude, révèle un
sondage Isopublic publié dans la « SonntagsZeitung ».

D'autant plus que tous les autres partis semblent en profiter.
Grand perdant des dernières élections en ne recueillant que 19,5%
des suffrages, le Parti socialiste se porte en effet mieux. Après
avoir déjà relevé la tête en mars (20,6%), il continue à séduire
davantage d'électeurs et récolte désormais 21,2% des intentions de
vote.



Les radicaux progressent également après avoir stagné jusqu'au
printemps. Avec 16,6% des intentions de vote (+ 1 point par rapport
à octobre), ils continuent à mener la course devant leurs frères
ennemis démocrates-chrétiens qui recueilleraient aujourd'hui 15,8%
des suffrages, contre 15,2% en mars et 14,6% en octobre.



Verts et Verts libéraux attirent aussi de plus en plus
d'électeurs. Les seconds progressent toutefois davantage que les
premiers. Par rapport aux dernières fédérales, les Verts avancent
de 0,2 point à 9,8% et les Verts libéraux de 1 point à 2,4% des
intentions de vote.

Blocher en perte de vitesse

Corollaire de la chute de l'UDC, suscitée par sa réaction à
l'éviction de Christoph Blocher du gouvernement, les dissidents
bernois, grisons et glaronais du nouveau Parti bourgeois-démocrate
(PBD) obtiennent 3,8% des intentions de vote.



Autre preuve du désaveu des électeurs face à l'attitude de la
direction de l'UDC, le recul enregistré par Christoph Blocher et
Toni Brunner dans le baromètre des politiciens qui, aux yeux des
électeurs, ont un rôle important à jouer. Par rapport à mars
dernier, le premier perd 6 points, le second 10.



Anciens UDC et désormais membres du PBD, la Bernoise Ursula Haller
et le Grison Markus Hasler font en revanche leur apparition dans ce
baromètre. De même que le conseiller national UDC thurgovien Peter
Spuhler, plus pragmatique et moins dur que certains de ses
collègues.



Le sondage Isopublic a été effectué entre le 18 juin et le 4
juillet auprès de 1027 personnes ayant le droit de vote.



ats/ant

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Les deux sièges PBD sont "légitimes"

Le nouveau Parti bourgeois-démocrate (PBD) fondé par les exclus et dissidents de l'UDC compte deux conseillers fédéraux sur sept alors qu'il ne représente que 3,8% des intentions de vote. Une sureprésentation que Samuel Schmid ne considère pas comme problématique.

Le Parlement a élu le Conseil fédéral en sachant très bien qu'Eveline Widmer-Schlumpf et lui-même seraient exclus du groupe parlementaire UDC, explique Samuel Schmid dans le «SonntagsZeitung». Pour le ministre bernois, la concordance n'est pas un produit mathématique, mais doit servir l'intérêt du pays.

«Le Conseil fédéral compte deux représentants d'un nouveau parti bourgeois, il fonctionne et le pays n'en souffre d'aucune manière. Dans ce contexte, le gouvernement est suffisamment légitime», déclare le ministre. De ce fait, il ne veut pas démissionner pour des raisons arithmétiques.

Quant aux chances du PBD, que les politologues considèrent comme faibles, Samuel Schmid estime qu'il ne faut pas les sous-estimer. Beaucoup de travail et des moyens financiers sont nécessaires, mais le seul fait que le PBD se distingue du style dur de l'UDC lui apporte des électeurs, affirme le Bernois.

Il ajoute vouloir s'engager pour le nouveau parti, mais pas comme président. Il n'exclut également pas dans le futur que les deux partis fusionnent à nouveau. Mais avant une normalisation des rapports, il faudra que le climat soit bon, ce qui n'est actuellement pas le cas.

Fulvio Pelli s'en ira en automne 2011

Fulvio Pelli quittera la présidence du PRD après les élections fédérales de l'automne 2011. Le conseiller national tessinois reprendra alors son activité d'avocat, a-t-il expliqué dans un entretien publié dans le "SonntagsBlick".

Initialement, il voulait déjà se retirer au milieu de la législature en cours, mais il a changé d'avis en début d'année. Fulvio Pelli, 57 ans, préside le Parti radical depuis mars 2005.