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La nouvelle UDC grisonne a été créée

Nouvelle section UDC grisonne sans Eveline Widmer-Schlumpf.
Nouvelle section UDC grisonne sans Eveline Widmer-Schlumpf.
La nouvelle UDC grisonne a été créée jeudi à St-Moritz et a déposé ce même jour une requête d'admission auprès de l'UDC Suisse. Le comité fondateur n'a aucun doute que les délégués donneront leur feu vert le 5 juillet.

Le comité avait annoncé la semaine dernière qu'il formerait la
nouvelle section de l'UDC aux Grisons dès que l'ancienne UDC
grisonne, dissidente, aurait créé son propre parti.

Ligne blochérienne

La scission a été consommée lundi dernier. Les délégués ont
accepté à Landquart (GR) de rebaptiser leur parti "Bürgerliche
Partei Schweiz" (BPS). La nouvelle section grisonne de l'UDC,
restée fidèle à la ligne blochérienne, estime quant à elle "qu'elle
pourra mieux défendre les intérêts des Grisons au niveau national
en faisant partie du plus grand parti suisse", indique-t-elle dans
un communiqué.



Elle a pour "objectif déclaré de rassembler les forces et
d'entretenir une bonne collaboration avec les partis
bourgeois".

Nouveau rapport de force

Aux Grisons, le rapport de forces est actuellement plus
favorable à l'ancienne UDC qu'à la nouvelle, estime le politologue
genevois Pascal Sciarini. Par rapport à Berne, où les dissidents
sont minoritaires, la situation est en quelque sorte
inversée.



Toutefois, les anciens pourront-ils rester majoritaires, se
demande Pascal Sciarini. Un nouveau rapport de forces pourrait
s'installer au plus tard aux nouvelles élections cantonales, dans
deux ans.



"Je ne serais pas surpris qu'il y ait une forme de rééquilibrage",
juge le politologue. Toutefois, même si l'ancienne UDC, rebaptisée
"Bürgerliche Partei", reste dominante localement, elle sera
"quantité négligeable" à Berne. Tirant une parallèle avec la Lega
tessinoise, le politologue genevois accorde peu de chances au
nouveau parti au niveau suisse.

Rôle mineur

Pascal Sciarini donne aussi raison au conseiller aux Etats
Christoffel Brändli (UDC/GR) qui, craignant un affaiblissement des
forces bourgeoises grisonnes à Berne, proposait de rejoindre le
PRD.



Selon les estimations du politologue, l'émergence du nouveau
"Parti bourgeois" ("Bürgerliche Partei") pourrait faire perdre tout
au plus 1 à 3% de voix à l'UDC Suisse. Cela dépendra du rôle joué
par les sécessionnistes bernois, qui représentent plus d'électeurs
que les dissidents grisons, même s'ils sont minoritaires dans leur
canton.



ats/boi/cab

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Le problème du nom

La question du nom de parti sous lequel se présenteront les UDC dissidents n'est toujours pas réglée.

Pour les Bernois, il est clair qu'une solution devra être trouvée d'ici samedi.

Des retouches au nom choisi de "Bürgerliche Partei Schweiz" ne sont pas exclues si le danger de confusion est trop grand.

Les experts notamment des juristes, interrogés par les dissidents sont partagés et des clarifications sont encore nécessaires.

Pour le président du nouveau parti grison, Markus Hasler, le nom choisi doit être compris comme un titre de travail.

La question du nom sera vraiment empoignée une fois les statuts élaborés, au plus tard fin août.

En début de semaine, l'UDC grisonne exclue de l'UDC suisse avait décidé de se rebaptiser "Bürgerliche Partei Schweiz" au grand dam du parti existant "Bürgerpartei Schweiz".

Ce dernier a ordonné aux Grisons de changer de nom d'ici fin juin sans quoi il saisirait la justice.

Brunner d'accord avec Blocher

Le président de l'UDC Toni Brunner se montrecompréhensif avec la position adoptée par Christoph Blocher quant à un référendum sur la libre circulation des personnes.

Après la décision du Parlement de lier reconduction et extension en un seul paquet, il est légitime de réévaluer la situation, explique le conseiller national saint-gallois dans un entretien publié jeudi par la "Neue Luzerner Zeitung".

Toni Brunner qualifie même de bonne idée le boycott proposé par le vice-président de l'UDC en cas de votation.