L'OFSP a annoncé cette semaine que 169'783 vaccinations ont eu lieu en Suisse sur les 459'700 doses livrées. Si certaines voix estiment que les vaccinations sont trop lentes, Nora Kronig, vice-présidente de l'OFSP et responsable de l'approvisionnement des vaccins, se dit satisfaite du processus.
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"On est au début d'une course de longue haleine sur un semestre entier, avec énormément d'acteurs tout au long de la chaîne. Les débuts se sont finalement très bien déroulés. Tous les cantons vaccinent, les chiffres augmentent de jour en jour, et je suis confiante qu'on pourra vacciner tout ceux qui voudront bien l'être pendant ce premier semestre."
"Un volume de vaccinations jamais vu"
Nora Kronig explique également que le nombre de vaccins actuellement disponibles permettent d'administrer une double dose à 3% de la population suisse, et que ce chiffre s'élèvera à 8% à la fin du mois de février. Il augmentera encore plus rapidement par la suite.
"Si les doses seront limitées lors du premier trimestre, le défi lors du deuxième trimestre sera de gérer un volume de vaccinations jamais vu pour la Suisse. Ce sera important pour nous de travailler main dans la main avec les cantons quand des difficultés se présenteront."
"En Suisse, en un semestre, on vaccine environ 1 million de personnes en temps normal. Là, en l'espace de six mois, on devra procéder à entre 12 et 14 fois plus de vaccinations, en fonction des personnes qui voudront se faire vacciner", précise-t-elle.
Des garanties contractuelles avec les fournisseurs
Interrogée sur le risque de pénurie de vaccins, celle qui représente l'OFSP à l'international assure que la Confédération anticipe au maximum ce genre de situation et continue de commander des doses.
"Nous avons des garanties contractuelles sur les trimestres. Nous sommes en contact avec les entreprises avec lesquels nous travaillons et nous avons établi des calendriers pour les faire avancer au maximum. Pour le vaccin Pfizer/BioNTech, on a la garantie que le ralentissement actuel sera rattrapé dans un deuxième temps, puisqu'il est dû à une fermeture d'une ligne pour pouvoir avoir des volumes plus importants dans la production."
Interview: Catherine Sommer
Texte web: Antoine Schaub