Quinze moutons ou chèvres tués en quatre mois: c'est l'un des critères qui permet aujourd'hui de procéder à des tirs de régulation sur le territoire d'une meute de loups.
Ces seuils, inscrits dans une ordonnance, devraient être abaissés. Les commissions parlementaires soutiennent clairement ce changement. Pour le conseiller national UDC Franz Ruppen, il faut agir rapidement.
"Tout le monde est conscient qu'il y aura des problèmes avec les loups. Avec le changement de l'ordonnance, on pourra agir plus vite, certainement pour 2022", salue l'élu valaisan mardi dans La Matinale.
Garanties de protection
Les milieux écologistes souhaitent quant à eux des garanties sur la protection des espèces menacées. La chose est loin d'être acquise, mais à cette condition là, ils sont prêts à entrer en matière.
"On a une population de loups qui est en train de s'agrandir en Suisse. C'est une réalité à laquelle il faudra faire face, trouver des solutions", admet Sarah Pearson, secrétaire romande de Pro Natura. "Mais ce qui change, avec la proposition qui va être discutée dans l'ordonnance, c'est que les loups doivent avoir fait des dégâts avant qu'on n'envisage de les réguler", souligne la responsable.
Mieux réguler la présence du loup: gauche et droite semblent d'accord sur une telle révision. Mais elle devra inclure une meilleure protection des troupeaux et de la biodiversité pour créer un véritable consensus.
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