Toujours à la recherche de nouveaux moyens financiers pour les
infrastructures des CFF, la Confédération examine donc la
possibilité de faire payer les voyageurs. Un supplément par
kilomètre est une possibilité parmi d'autres, selon Max
Friedli.
"Utilisateur-payeur"
"Nous nous demandons si, à l'avenir, les clients ne pourraient
pas verser un certain montant par kilomètre dans un fonds qui
servirait à couvrir une partie des coûts d'infrastructure", déclare
Friedli dans un entretien avec la "Neue Luzerner Zeitung" de lundi.
La redevance serait de quelques centimes par kilomètre, de telle
sorte que l'augmentation ne serait guère sensible, estime Max
Friedli.
Les chances de voir cette augmentation acceptée sont toutefois
incertaines, selon le directeur de l'OFT car aujourd'hui déjà, de
nombreux voyageurs estiment que le chemin de fer coûte trop cher.
Friedli estime néanmoins que les usagers seraient d'accord avec
cette taxe - qui part du principe "utilisateur-payeur" - pour
autant qu'une prestation leur soit garantie sous forme d'une
réalisation en un lieu et à un moment donné.
Autres mesures à l'étude
Pour financer les infrastructures ferroviaires, une série de
possibilités de recettes est ouverte, selon Max Friedli, qui vont
d'une augmentation de la TVA à une nouvelle répartition des droits
de douane sur les carburants ou des recettes de la taxe sur le CO2.
Le directeur de l'OFT est toutefois sceptique quant aux
possibilités d'un partenariat public-privé car il est difficile de
trouver des investisseurs, ces derniers attendant des
bénéfices.
La recherche de capitaux fait suite au projet "ZEB-2" de
développement de l'infrastructure ferroviaire que la Confédération
doit présenter d'ici 2010. Ce projet doit notamment reprendre ceux
qui ont été laissés de côté par le projet ZEB-1.
Ce dernier est axé sur des améliorations de l'axe est-ouest
devisées à 5,2 milliards de francs et le Conseil des Etats a
allongé cette somme à 5,4 milliards lors de la session d'été.
agences/cer
Le fonds est déjà quasiment épuisé
Le fonds destiné à financer les transports publics est quasiment épuisé.
La question du financement des 13 projets contenus dans ZEB-2 reste donc ouverte.
«Nous examinons toutes les options», déclare Max Friedli.
Seule certitude pour l'heure, il faudra trouver des ressources supplémentaires.
Selon Max Friedli, les projets de ZEB-1 pourraient coûter près de 20 milliards de francs et il ne sera guère possible d'allonger les étapes.
Parmi les projets de ZEB-2, on compte notamment le tunnel de base du Zimmerberg, dans la région zurichoise, et l'aménagement complet du tunnel de base du Loetschberg.