Le conseiller fédéral Samuel Schmid n'a pas pu participer à la
réunion en raison d'un agenda chargé, a précisé Lorenz Hess lors
d'une conférence de presse vendredi à Berne. Le groupe a décidé de
retirer sa résolution demandant à la section bernoise de quitter
l'UDC suisse d'ici la fin du mois d'août. Le délai était trop court
pour que la section débatte sérieusement de cette affaire avant le
23 juin, date de l'assemblée du parti.
De plus, les sections doivent se préparer aux prochaines
échéances électorales dans le canton. Le «Groupe Bubenberg» a donc
décidé de mettre un terme à cette période de totale incertitude en
annonçant la création d'un nouveau parti, a ajouté Lorenz Hess.
Toujours actifs au Grand Conseil
Des dissidents des sections cantonales de Berne, des Grisons et
de Glaris se sont réunis jeudi soir pour décider de la formation
d'un nouveau parti au niveau national. La condition est de d'abord
créer des sections cantonales.
Les élus du nouveau parti bernois ne quitteront pas le Grand
Conseil où ils joueront un rôle actif, a indiqué Beatrice Simon,
députée au Grand Conseil bernois. Le «Groupe Bubenberg» compte 17
élus au législatif bernois. Ils chercheront à ouvrir le dialogue
avec les élus de l'UDC en vue d'une collaboration.
Même scénario à Zurich
Un parti d'UDC mécontents a aussi été créé dans le canton de
Zurich. Hans Rudolf Haegi, ancien démocrate du centre de 70 ans, en
est le fer de lance. «Je veux montrer que tous les UDC zurichois ne
sont pas enthousiasmés par la ligne blochérienne du parti», a-t-il
indiqué vendredi. Il estime à 30 % la part de mécontents
susceptibles de changer de camp.
Dans les statuts de son parti, M. Haegi relève que «les personnes
ayant des idées politiques différentes ne doivent pas être traitées
de façon injuste, et que les étrangers ne doivent pas être la cible
de paroles xénophobes ou blessantes».
L'UDC zurichoise ne se montre pas inquiète. «Le projet de
l'ex-politicien UDC, aujourd'hui inconnu, est insignifiant et
n'aura que peu d'écho auprès des membres de l'UDC», a indiqué
Hansjörg Frei, président de la section cantonale. Selon lui, «aucun
UDC zurichois de renom n'est mécontent du parti».
ats/sun/sbo
Les Grisons et Glaris devraient suivre
La rapidité avec laquelle les dissidents bernois de l'UDC ont décidé de créer une nouvelle formation politique a surpris les exclus de la section grisonne, mais ils se réjouissent. Ils sont prêts à unir leur force avec le «Groupe Bubenberg».
«Ce n'est un secret pour personne que nous sommes en contact avec le 'Groupe Bubenberg'», a indiqué vendredi Heinz Dudli, chef du groupe UDC au Grand Conseil des Grisons. Une section cantonale n'a que peu de chance de survivre, c'est pourquoi il faut créer un parti national, a-t-il ajouté.
Il y a actuellement au sein de l'UDC des gens qui ne veulent pas d'une direction aussi centralisée, a indiqué Heinz Dudli. Il faisait allusion à des rumeurs de scission dans d'autres cantons, dernièrement à Zurich.
La section grisonne exclue de l'UDC suisse doit se réunir lundi soir à Landquart. Elle veut continuer à être active politiquement sous un autre nom. Les fidèles à la ligne de l'UDC suisse pourraient aussi créer une nouvelle section cantonale.
Les dissidents de l'UDC de Glaris sont aussi en contact avec le «Groupe Bubenberg», a déclaré Ernst Disch, président du nouveau groupe libéral au Grand Conseil de Glaris.
Sur les 26 membres du groupe UDC, huit dissidents ont rejoint le groupe libéral au début du mois de juin.