Moritz Leuenberger pour une taxation "verte"

Alors que la France débat de l'introduction du bonus-malus
écologique pour toute une gamme de produits (voitures, ordinateurs,
ampoules, etc.) la Suisse avance dans un esprit comparable,
souligne Moritz Leuenberger dans l'entretien diffusé lundi dans le
Journal du matin à la RSR.

Pour le ministre, l'esprit du bonus-malus existe à travers des
projets comme la taxe CO2, et certains cantons ont déjà introduit
un système similaire sur les voitures. Quant aux produits comme les
ordinateurs ou les téléviseurs, le ministre pense plutôt à
interdire une gamme de produits jugés trop polluants, comme
certains frigidaires.



La neutralité financière inscrite dans le principe du bonus malus
est "malheureusement" nécessaire, précise Moritz Leuenberger, pour
préserver les finances de la Confédération.

L'étiquette environnement débattue au Parlement

Les Chambres se sont emparées
de la question il y a plusieurs années déjà, à la suite d'une
initiative cantonale déposée par l'exécutif bernois. C'était en
2005.



La Commission de l'environnement et de l'énergie du Conseil des
Etats s'est mise au travail, examinant plusieurs solutions. La
variante finalement retenue ne prévoit pas de malus, mais propose
une "étiquette environnement" catégorisant les véhicules
importés.



Les automobilistes optant pour ceux de la classe la moins
polluante pourrait alors se voir ristourner jusqu'à 3'000 francs.
Depuis cet été, le projet est prêt à être mis en consultation. Mais
entre-temps, des oppositions ont commencé à se manifester, celles
des importateurs d'automobiles notamment, qui craignent par exemple
qu'un bonus trop élevé ne vienne distordre les règles de la
concurrence.



RSR/J.M./R.A./A.M.