Rodéo de Vésenaz: pas un meurtre
Le procureur général de Genève Daniel Zappelli estimait que le
prévenu avait agi en prenant le risque qu'il se produise un
accident fatal. La Cour ne l'a pas entendu ainsi. Elle a considéré
que le chauffard n'a pas provoqué la perte de maîtrise du
conducteur de l'autre véhicule, a indiqué l'avocat de l'accusé,
Maître Olivier Boillat.
Circonstances atténuantes
La Cour d'assises de Genève a en revanche reconnu l'accusé
coupable d'infractions graves à la loi sur la circulation routière.
Elle prononcera la peine mercredi. Le jeune homme, qui a obtenu la
circonstance atténuante du repentir sincère, encourt jusqu'à trois
ans de prison, a indiqué Maître Boillat.
ats/hoj
Rappel des faits
Trois jeunes gens ont perdu la vie dans la nuit du 30 au 31 octobre 2004 à la sortie du village de Vésenaz.
L'accusé, au volant de la voiture de son père, s'est engagé dans une course-poursuite contre un ami.
Ils se sont défiés à des vitesses folles, avec des pointes de 150 km/h sur des tronçons limités à 50 km/h.
A un moment du rodéo, l'autre conducteur s'est rabattu en apercevant un îlot de sécurité au milieu de la chaussée.
Il a alors perdu le contrôle de son bolide.
Ce dernier est parti en embardée, a défoncé la haie d'une propriété et s'est encastré dans un arbre.
Le pilote et les deux occupants de la voiture sont morts.