Le Danemark et la Nouvelle-Zélande se placent en tête du classement des 180 pays et territoires, avec 88 points chacun, annonce jeudi l'organisation non gouvernementale Transparency International dans un communiqué. En queue de peloton, on trouve une fois de plus la Syrie (14 points), la Somalie (12 points) et le Sud-Soudan (12 points).
Le "Corruption perceptions Index" analyse la mise en œuvre de la Convention de l'OCDE contre la corruption. La Suisse fait partie des pays qui mettent activement en oeuvre la convention.
Lacunes en Suisse
Selon Martin Hilti, directeur exécutif de Transparency Suisse, les bonnes performances de la Suisse ne doivent pas faire oublier ses lacunes considérables dans des domaines qui ne sont pas mesurés dans le classement. Ce dernier mentionne notamment la lutte contre le blanchiment d'argent, la protection des lanceurs d'alerte et la corruption dans le secteur privé et dans le sport.
En Suisse, les cas de corruption les plus connus concernent les achats publics, a-t-il précisé dans La Matinale. "Typiquement, quelqu'un reçoit le mandat bien qu'il ne soit pas le plus qualifié, parce qu'il paie de la corruption. Ce problème se rencontre aux trois niveaux: fédéral, cantonal et communal".
Selon Martin Hilti, les agents publics devraient être mieux sensibilisés pour savoir quand un conflit d'intérêt commence et savoir ensuite comment le gérer. "Et la possibilité pénale devrait être améliorée: nous n'avons pas assez de cas de corruption qui sont poursuivis comme il le faudrait".
Nets progrès dans 26 pays
Selon Transparency, 26 pays se sont nettement améliorés depuis la première comparaison internationale en 2012, dont l'Equateur, la Grèce, la Guyane, le Myanmar et la Corée du Sud. La situation s'est nettement détériorée dans 22 pays, comme la Bosnie-Herzégovine, le Guatemala, le Liban, le Malawi, Malte et la Pologne.
ats/jpr