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Libre circulation: l'économie au front

L'accord a dopé la croissance et l'emploi, rappelle economiesuisse.
L'accord a dopé la croissance et l'emploi, rappelle economiesuisse.
Les organisations économiques montent au front pour défendre la reconduction et l'extension de la libre circulation des personnes à la Roumanie et à la Bulgarie. De son côté, l'USS annonce qu'elle ne saisit pas le référendum.

La libre circulation des personnes a contribué «de manière
substantielle» à la création de 190'000 emplois sur sol helvétique
ces trois dernières années, a déclaré lundi Gerold Bührer,
président d'economiesuisse. Un emploi sur trois dépend en outre des
relations entre Berne et Bruxelles, la Confédération gagnant un
franc sur trois grâce à elles.

Rudolf Stämpfli, président de l'Union patronale suisse a, lui,
souligné que la Suisse a besoin des travailleurs qualifiés de
l'Union européenne. Les craintes des opposants à la libre
circulation étaient infondées, selon lui. L'immigration est
contrôlée en fonction du marché et «nos assurances sociales - l'AVS
surtout - bénéficient des cotisations versées par les
immigrés».

Rejet "catastrophique"

Pour les petites et moyennes entreprises (PME), un «non» l'an
prochain en votation à la libre circulation représenterait un
«scénario catastrophe», a averti le président de l'Union suisse des
arts et métiers Edi Engelberger. Ce d'autant plus que ce rejet
mettrait en péril les six autres accords bilatéraux I.



La Suisse romande bénéficie en outre «pleinement» des accords
bilatéraux, a estimé Bernard Rüeger, président de la Chambre
vaudoise de commerce et de l'industrie. Ceux-ci ont en effet
contribué à la décrue du chômage dans tous les cantons
francophones.



ats/ant

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Reconduction et extension: un paquet

Les Chambres fédérales ont traité ces dernières semaines de la poursuite de la libre circulation des personnes avec l'Union européenne et de son extension aux deux nouveaux pays membres.

Il s'agissait de déterminer si les deux accords devaient être soumis séparément au peuple ou non.

Le Parlement a finalement décidé de les réunir dans un seul objet de votation.

L'USS ne lance pas de référendum

L'Union syndicale suisse (USS) ne saisit pas le référendum contre la libre circulation des personnes et son extension à la Roumanie et à la Bulgarie. Elle attend en revanche la campagne de votation pour dire définitivement si elle l'accepte ou non.

Réunis vendredi à Berne en assemblée, les délégués de l'USS ont décidé à l'unanimité de soutenir les relations bilatérales avec l'Union européenne. Ils ont néanmoins rappelé la nécessité d'améliorer les lacunes pendantes dans les mesures d'accompagnement, ont expliqué lundi à Berne leurs représentants.

Dimanche, la Lega dei Ticinesi a annoncé qu'elle lancerait elle-même un référendum contre les accords sur la libre circulation des personnes si l'UDC et les Démocrates suisses renoncent. Il s'agit "d'effacer des accords bilatéraux désastreux", selon la Lega.