Il ne faut pas préjuger du comportement des commandants, a
souligné lundi en conférence de presse Bruno Zuppiger (UDC/ZH),
président de la commission. Celle-ci débattra de l'indépendance de
la justice militaire lors d'une prochaine séance.
Bruno Zuppiger s'est dit choqué par l'accident et a exprimé ses
condoléances aux personnes concernées. En même temps, il a loué les
responsables de l'armée pour leur gestion à la fois réfléchie et
sensible. La commission a été renseignée sans failles par le chef
de l'armée et le chef des Forces aériennes.
Peu d'accidents
Des questions restent certes ouvertes jusqu'à la clôture de
l'enquête. A ce propos, Bruno Zuppiger a appelé à ne pas juger
d'avance les commandants. Un tel accident sera de toute façon lourd
à porter pour eux. Il ne s'agit par ailleurs pas d'incriminer
automatiquement tout un système sur la base de cas
particuliers.
Peu d'accidents se produisent dans le cadre de l'armée. L'armée a
certes rajeuni au cours des dernières années et peut manquer
d'expérience. Mais, en règle générale, les consignes de sécurité
sont bien respectées.
Le chef de l'armée Roland Nef a eu raison d'interdire tous les
exercices qui n'ont pas de lien direct avec la mission centrale de
l'instruction et de réexaminer les programmes de formation sous
l'angle de la sécurité.
agences/het
Justice militaire: réexamen
Indépendamment de l'accident sur la Kander, qui a fait quatre morts, un disparu et cinq blessés, la commission se penchera lors de l'une de ses prochaines séances sur l'avenir de la justice militaire.
La Commission des affaires juridiques du Conseil des Etats a déjà présenté un postulat qui demande au Conseil fédéral d'examiner un transfert à la justice civile de tout ou partie des tâches.