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Le "Bürgerliche Partei Schweiz" déjà contesté

E.Widmer-Schlumpf est déjà membre du nouveau parti.
E.Widmer-Schlumpf est déjà membre du nouveau parti.
A peine créé, le "Bürgerliche Partei Schweiz", fondé par l'ex-UDC grisonne, rencontre des difficultés. Son nom est contesté par le "Bürgerpartei Schweiz", qui existe à Berne depuis 1996 et utilise les mêmes initiales, BPS.

L'emploi de l'abréviation BPS est un "affront", estime mardi le
"Bürgerpartei Schweiz" dans un communiqué.

Confusion pas souhaitée

Le mouvement bernois accuse les
anciens UDC grisons d'"abuser" de ces initiales et de provoquer un
"risque de confusion manifeste". Il les appelle donc à modifier le
nom de leur parti jusqu'au 30 juin, sous peine d'une action
juridique. D'obédience "clairement bourgeoise", le "Bürgerpartei
Schweiz" soutient la ligne "dure et sans compromis" de
l'ex-conseiller fédéral Christoph Blocher et de l'UDC zurichoise,
écrit-t-il.



L'appellation "Bürgerpartei" signifie "parti des citoyens" en
français, alors que celle utilisée par l'ancienne UDC grisonne
("Burgerliche Partei") peut être traduite par "parti bourgeois". Le
"Bürgerpartei Schweiz" a été lancé par des anciens membres du Parti
de la liberté, a rappelé sa co-présidente Olena Geissbühler,
ex-conseillère communale bernoise. Il compte une trentaine de
membres qui ne remplissent plus aucun mandat politique et se
manifeste essentiellement à travers des lettres de lecteurs lors de
votations et d'élections.

Pas au courant

Les fondateurs grisons du "Bürgerliche Partei Schweiz" ne
connaissaient pas l'existence de ce mouvement bernois, a confié
Heinz Dudli, chef du groupe parlementaire du BPS au Grand Conseil.
Le nouveau parti entend toutefois prendre contact avec les
dissidents bernois de l'UDC afin de clarifier la situation. Ces
derniers veulent eux aussi fonder samedi un nouveau parti.



Un changement de dénomination n'est pas exclu, a affirmé Heinz
Dudli. Toutes les éventualités restent ouvertes à ce sujet, selon
lui. Le nom choisi lundi soir faisait toutefois suite à un accord
passé avec les dissidents de l'UDC bernoise et glaronaise, selon le
président par intérim de l'ancienne UDC grisonne Ulrich Bleiker. La
création du BPS a aussi reçu des échos favorables.

Widmer-Schlumpf déjà membre

La conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf avait elle fait
savoir lundi par écrit aux délégués de l'ex-UDC grisonne réunis à
Landquart qu'elle a décidé de faire partie du BPS. Le but de la
nouvelle formation est de créer d'ici fin août un parti national
puis d'avoir un groupe parlementaire aux Chambres fédérales. Les
membres présents à Landquart ont en outre décidé de ne pas faire
recours auprès de l'assemblée des délégués de l'UDC suisse contre
l'exclusion de leur section.



ats/mej

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Le soutien du PDC grison

Le PDC grison a ainsi salué dans un communiqué la décision des membres de l'ex-UDC cantonale et leur souhaite "la persévérance nécessaire".

L'arrivée du BPS grison renforcera une politique bourgeoise constructive dans le canton, juge le PDC.

Nouveau président

Le Bürgerliche Partei des Grisons devrait être dirigé par Markus Hasler, député UDC au Grand Conseil depuis 2006.

Présenté officiellement lundi soir, Markus Hasler a 49 ans et est directeur des remontées mécaniques de Brigels-Waltensburg.

Le futur président a indiqué que le nouveau parti défendra les traditionnelles valeurs bourgeoises, une fiscalité attractive, une politique de l'asile rigoureuse. Le BPS défendra par ailleurs la voie bilatérale et luttera contre l'adhésion de la Suisse à l'Union européenne.