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Le Conseil fédéral favorable au Pacte mondial pour les migrations

Le Parlement fédéral. [Keystone - Gaetan Bally]
Le Conseil fédéral invite le Parlement à accepter le Pacte mondial pour les migrations / La Matinale / 1 min. / le 4 février 2021
Le Conseil fédéral estime qu'il est dans l'intérêt de la Suisse d'adopter le Pacte mondial pour les migrations, un traité multilatéral adopté par 159 Etats en 2018 et qui veut renforcer la coopération internationale dans ce domaine. Une position vigoureusement combattue par l'UDC.

Dans son message au Parlement, le Conseil fédéral n'y va pas par quatre chemins: refuser ce pacte mondial sur les migrations aurait des répercussions négatives pour la Suisse, dans la gestion de sa politique migratoire, tant au niveau bilatéral que multilatéral.

Question de cohérence

Mais c'est aussi une question de cohérence. Car, comme l'explique Brigitte Crottaz, conseillère nationale socialiste, la Suisse a participé à l'élaboration de ce projet par son ambassadeur qui était responsable des négociations.

"Et d'autre part, la Suisse se veut quand même le pays des droits humains avec le siège des Nations unies en matière de politique migratoire à Genève", souligne-t-elle. "C'est important pour la Suisse de démontrer qu'elle est cohérente avec ses idées."

En d'autres termes, ce traité est bon pour la Genève internationale et aussi pour la candidature de la Suisse à un siège non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU.

Critiques de l'UDC

Ces arguments sont rejetés par le conseiller national UDC Michaël Buffat, qui insiste sur l'impact défavorable qu'aurait ce traité sur la politique migratoire de la Suisse, s'il était accepté. "C'est vraiment un pacte qui est une ouverture totale à l'immigration en direction de notre pays", déplore-t-il. "Pour gagner un siège à l'ONU, ça ne vaut pas la peine."

Afin de couper court aux critiques de l'UDC, et rassurer son électorat, le Département fédéral des affaires étrangère a insisté sur un point dans son communiqué: ce pacte sur les migrations n'a rien de contraignant. Le pays qui le signe n'est pas obligé de modifier sa législation.

Marc Menichini/fgn

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