Aujourd’hui encore, un demi-siècle après l’introduction du suffrage féminin instaurant l’égalité politique entre les sexes, les femmes sont toujours fortement sous-représentées aux postes scientifiques clés, constate le Fonds national suisse vendredi.
Alors que la proportion de femmes au niveau doctoral atteint près de 45% et que les étudiantes sont même en légère majorité, elles n’occupent que 23% des chaires professorales des universités suisses.
Conséquences pour la société
Les inégalités de représentation dans les positions dirigeantes ont des conséquences pour la société: les perspectives, les besoins et les expériences des femmes ne sont pas assez prises en considération. Leur contribution à la "génération du savoir" est donc moindre.
A l’avenir, il n’est plus envisageable que seule une petite minorité de femmes prenne part aux discussions et décisions, déclare dans le communiqué Matthias Egger, président du Conseil de la recherche. "C’est pourquoi nous nous dotons dès maintenant de règles plus strictes."
Rôle de moteur
En introduisant des quotas, le FNS vise quatre objectifs: donner plus de visibilité aux femmes dans les instances en charge de la politique scientifique; conférer un poids plus important aux intérêts des femmes et à la pluralité des perspectives; assurer une répartition plus équilibrée du pouvoir; améliorer la collaboration grâce à une plus grande diversité.
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L’égalité entre femmes et hommes est ancrée dans la Constitution fédérale depuis 1981. En tant qu’organisation nationale de financement de la recherche, il incombe au FNS de promouvoir l’égalité entre les sexes au titre de son mandat légal.
Les subsides PRIMA, le portail dédié aux chercheuses AcademiaNet, ou la remise du prix Marie Heim-Vögtlin constituent autant d’activités qui contribuent à l’encouragement ciblé des femmes, ajoute le FNS.
ats/fgn