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Le ciel suisse voit la vie en jaune grâce au sable du Sahara

Du sable charrié depuis le Sahara donne des teintes orangées au ciel suisse.
Du sable charrié depuis le Sahara donne des teintes orangées au ciel suisse. / 19h30 / 1 min. / le 6 février 2021
Le sable du Sahara a obscurci le ciel à certains endroits. Ce phénomène, bien connu des météorologues, ne représente a priori pas vraiment un problème pour l'être humain, mais il provoque davantage de nuages dans le ciel.

Samedi, la Suisse s’est réveillée sous un voile couleur ocre, digne de la terre battue de Roland Garros. Après une concentration déjà accrue de poussière en provenance du désert africain vendredi, encore plus de sable affluait sur la Suisse samedi, a indiqué Météosuisse sur Twitter.

La visibilité était floue à certains endroits et la lumière avait une teinte jaune laiteuse. Des météorologues et des témoins oculaires en ont diffusé des photos sur les réseaux sociaux.

Selon SRF Meteo, le sable provenait principalement d'Etats du nord-ouest de l'Afrique, à savoir la Mauritanie, le Mali et l'Algérie. Il s'y est élevé de deux à cinq kilomètres dans l'air en raison des conditions météo et des températures chaudes, avant d'être transporté jusqu'en Suisse par des vents du sud.

Les particules de poussière présentes dans l'air sont un facteur d'incertitude supplémentaire pour les prévisions météorologiques. Elles peuvent en outre favoriser la formation de nuages. Cependant, le sable du Sahara ne devrait a priori pas poser de souci pour la santé des populations. La poussière fine naturelle représente environ 1% de la concentration totale de poussière fine.

Dimanche, un front froid devrait frapper la Suisse, avec des précipitations et un changement des masses d'air qui retireront le sable de l'atmosphère, selon MétéoSuisse.

Phénomène fréquent

Appelé "incursion de poussières du Sahara", le phénomène est bien connu des météorologues: Il n’est pas rare et il est mesuré plusieurs fois par année. Mais la charge de sable, visible depuis samedi, est particulièrement impressionnante, selon MétéoSuisse. La dernière "incursion" observée en Suisse date du 29 novembre 2020.

MétéoSuisse lui consacre une page sur son site internet, indiquant notamment que "le temps de trajet du Sahara au Jungfraujoch (l'un des deux lieux de détection des particules, n.d.l.r.) dure entre deux jours et une semaine". "Il arrive régulièrement, par grand vent et en cas de turbulences importantes, que des particules de sable provenant des zones désertiques d'Afrique du Nord s'élèvent à quelques kilomètres d'altitude dans l'atmosphère", peut-on lire.

Et de préciser: "Les plus grosses particules retombent rapidement au sol, tandis que les plus petites peuvent, en présence d'un fort courant de sud en altitude, être transportées dans toute l’Europe."

vajo avec ats

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