La Suisse repasse sous la barre des 25 décès par jour dus au Covid

Se faire livrer des vaccins par la Confédération est devenu un des enjeux clés des campagnes de vaccination des cantons. Les flacons arrivent au compte-gouttes et les quantités sont souvent moins importantes que prévu.

A Fribourg, comme à Neuchâtel ou en Valais, 20% des doses prévues ne sont jamais arrivées. Une pénurie qui se ressent également dans le canton de Vaud: avec moins 24% des doses Pfizer et moins 29% de Moderna, le manque met à mal la campagne de vaccination.

Les rendez-vous de vaccinations pour la deuxième injection dans les délais prescris par l'OFSP se font rares. Aujourd'hui, les cantons sont tous suspendus aux lèvres de la Confédération. Quel sera le contenu de la livraison? Dans quels délais? Autant de données nécessaires à la planification de la vaccination.

>> Les précisions dans le 19h30 :

Dès lundi, toute personne arrivant en Suisse par avion doit respecter de nouvelles mesures, dont la présentation d’un test PCR, effectué au plus tard 72 heures auparavant. Les enfants de moins de douze ans sont exemptés de cette obligation. Des contrôles sont effectués dans les aéroports, comme a pu le constater le 19h30 à l’aéroport de Genève.

>> Le reportage du 19h30 à Genève-Cointrin :

Les périodes de crise jouent souvent le rôle d'accélérateurs en matière d'innovation. La pandémie de coronavirus a forcé beaucoup d'entreprises à se réinventer.

Mais si certains secteurs sont sous les feux de la rampe et trouvent facilement des financements, pour d'autres, il est plus difficile d'investir car ils luttent tout simplement pour leur survie.

La crise du Covid est-elle un moteur pour l'innovation? Est-ce la bonne période pour se lancer? Et que faut-il attendre comme innovation?

>> Le débat dans Forum entre Aurore Bui, consultante en innovation sociale et fondatrice de Softweb, Patrick Schefer, directeur de la Fondation d'aide aux entreprises - Genève, et Dominique Foray, professeur à l’EPFL, directeur de la chaire "Economie et management de l’innovation" :

Quel lien y a-t-il entre la force musculaire et la probabilité de développer un Covid sévère? C'est la question que se sont posée des chercheuses et des chercheurs: leurs premiers résultats sont publiés dans la revue medRxiv, une prépublication qui doit encore passer la relecture des pairs.

Depuis quelques années, plusieurs autres études montrent le lien évident entre force musculaire, activité physique et mortalité. Il en ressort que l'inactivité physique est la première cause de mortalité évitable dans le monde. Pour l'OMS, l'inactivité physique est responsable de 10% des décès en Europe.

>> Les explications dans l'émission CQFD :

AndrewLozovyi

Forte de ce constat, l'équipe de recherche a analysé les données, allant de 2004 à 2017, de 3600 adultes de 50 ans et plus. Il en ressort qu'une faible force musculaire est associée à un risque accru d'hospitalisation pour le Covid-19.

>> Plus de précisions : Le lien entre force musculaire et risque d'hospitalisation pour le Covid

La crise du Covid-19 occupera une fois de plus les parlementaires fédéraux qui entament trois semaines de session le 1er mars. Initiatives populaires, AVS, asile et élection d'un nouveau procureur de la Confédération étofferont leur programme.

La question du Covid-19 continuera bien évidemment d'occuper les parlementaires, qui devront eux aussi faire face à de nouvelles mesures de protection au Palais fédéral. Les élus faisant partie des groupes à risques doivent se faire vacciner au plus vite. L'accès au bâtiment est encore plus restreint et les séances de commission à distance sont recommandées.

Les deux Chambres devront notamment se prononcer sur une augmentation de l'enveloppe pour les cas de rigueur. Elles discuteront également de possibles ajustements de la loi Covid-19. Il pourrait s'agir notamment de ne pas permettre aux cantons d'être plus sévères que le Conseil fédéral dans l'indemnisation des cas de rigueur, ou de permettre aux restaurants d'oeuvrer en tant que cantine durant le confinement.

Plusieurs motions en lien avec la pandémie seront également débattues. Elles demandent entre autres de tirer les enseignements de la pandémie, de mieux gérer les données, de garantir l'approvisionnement du pays en temps de crise ou encore des mesures urgentes pour la viticulture.

L'association des éditeurs romands Médias Suisses a réitéré lundi son soutien au train de mesures en faveur de la presse, y compris le volet consacré aux offres en ligne. Ce dernier divise la branche des médias.

"Ce projet du Conseil fédéral, déjà adopté par le Conseil des Etats en 2020, est non seulement fondamental, mais également urgent pour la branche de la presse écrite, dont les recettes publicitaires ont connu un nouvel effondrement depuis le début de la crise sanitaire", écrit lundi Médias Suisses dans un communiqué.

Le sujet doit être traité la semaine prochaine par la Commission des transports et des télécommunications du Conseil national, dont le plénum devrait à nouveau se pencher sur le dossier lors de la session de mars. Le paquet de mesures prévoit une augmentation de l'aide indirecte à la distribution des journaux (y compris le matin et le dimanche), un soutien à la transition numérique, aux écoles de journalisme, au Conseil suisse de la presse ainsi qu'à l'agence de presse Keystone-ATS.

Onze premiers cabinets médicaux fribourgeois commenceront dès mardi à vacciner leurs patients contre le Covid-19. A compter du 15 février, pour les 4 semaines suivantes, ce seront à chaque fois onze nouveaux cabinets qui seront intégrés au système.

L’intégration des médecins de famille dans la stratégie de vaccination se concrétise à partir de cette semaine, se sont réjouis lundi à Fribourg la conseillère d'Etat Anne-Claude Demierre, en charge de la santé, et Jean-Marie Michel, président de Médecins Fribourg. Au total, 55 cabinets médicaux vaccineront dans chacun des sept districts.

L'action concerne les patients âgés de plus de 75 ans ainsi que les patients vulnérables, avec 50 doses par cabinet. Elle fait suite à la mise en place des équipes mobiles en décembre pour la vaccination dans les EMS et à l’ouverture des centres de vaccination à la mi-janvier. Tous les cabinets vaccinateurs recevront la deuxième dose dès le 15 mars.

Au cours des trois derniers jours, 3280 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en Suisse, indiquent les chiffres de l'OFSP publiés lundi. Tout comme vendredi dernier, le pourcentage de tests positifs se maintient juste sous la barre des 5% (4,94%).

Au cours des deux dernières semaines, 21'235 personnes ont été testées positives, soit 1517 par jour en moyenne. Cela correspond à une incidence de 246 cas pour 100'000 habitants.

Cinquante décès supplémentaires sont à déplorer lors des dernières 72 heures, pour un total de 322 sur les 14 derniers jours, soit 23 par jour en moyenne. La mortalité quotidienne n'était plus descendue sous les 25 personnes par jour depuis la fin du mois d'octobre.

Le nombre de personnes hospitalisées au cours des deux dernières semaines, lui, se monte à 581, soit 42 par jour.

Au niveau des cantons, c'est le Valais qui enregistre le plus de nouveaux cas (396 pour 100'000 habitants au cours des 14 derniers jours), devant le Jura (372), Genève (354) et Frubourg (328). A l'inverse, deux cantons sont passés sous la barre des 150: Schaffhouse (146) et Uri (144).

En temps normal, la plupart des étudiants des hautes écoles de musique enchaînent des "cachetons" qui leur permettent non seulement d’arrondir les fins de mois, mais aussi de développer leur réseau artistique et d'acquérir une expérience professionnelle.

Or, depuis le début de la crise sanitaire, les jeunes instrumentistes en formation sont non seulement privés de petits boulots liés à leur spécialisation, mais ils se retrouvent aussi coupés de ce qui constitue le cœur de leur apprentissage: la scène et le partage de leur art avec le public.

Et même si, après les enseignements à distance du premier semi-confinement, les hautes écoles de musique ont pu reprendre les cours d’instrument individuels et en petites formations, les étudiants se retrouvent de plus en plus souvent confrontés à la démotivation, au stress et à l’angoisse liée aux préoccupations financières.

Consciente que cette "situation exceptionnelle" est appelée à durer, la Haute Ecole de Musique de Lausanne a mis en place des mesures de soutien liées aux besoins spécifiques des instrumentistes. Des bourses Covid ont aussi été mises en place.

>> Plus d'informations : A Lausanne, la Haute Ecole de Musique lutte contre le blues sanitaire

Les huit élèves du secondaire II testés positifs au variant britannique du Covid-19 dans le canton de Neuchâtel ont entraîné la mise en quarantaine de cinq classes dans trois établissements du canton, soit environ 100 étudiants. Mais la mesure est en réalité plus importante, puisqu'elle touche aussi les familles des 100 élèves.

Tant que ces derniers ne connaissant pas le résultat de leur test, les personnes vivant sous le même toit qu'eux (et non uniquement les contacts directs des huit élèves positifs) doivent en effet également se placer en quarantaine: "Comme il s'agit de cas positifs liés à un variant, on a étendu la recherche aux contacts de contacts", a expliqué le médecin cantonal neuchâtelois Claude-François Robert dans le 12h30.

>> Ecouter le reportage du 12h30 :

Keystone - Jean-Christophe Bott

Tous en quarantaine, sauf les profs

Les résultats des tests menés sur les 100 élèves testés seront connus lundi ou mardi. Si des cas positifs apparaissent, les autorités sanitaires mettront en place un dépistage à grande échelle, par exemple de la totalité des établissements concernés.

Les 51 enseignants théoriquement concernés car ayant été en contact avec les huit élèves testés positifs, eux, échappent à la quarantaine. Les autorités sanitaires partent en effet du principe que les professeurs ont pris toutes les précautions et ont certainement mieux respecté que les élèves les plans de protection mis en place par les écoles.

>> Les explications de Monika Maire-Hefti dans Forum :

Sur ce plan, tous les cantons n'ont pas la même stratégie. En Valais et à Fribourg, lorsque des écoles ont été confrontées à des situations similaires, les enseignants ont également été mis en quarantaine.

Le nombre d'infections aux variants du SRAS-CoV-2 continue d'augmenter en Suisse. Depuis vendredi passé, 646 cas supplémentaires ont été détectés, portant à 4138 au total le nombre de personnes positives à un variant.

Parmi ces infections, 1621 relèvent de la variante britannique du virus (B.1.1.7) et 69 de la mutation sud-africaine (B1.351). Pour les 2448 autres cas, il existe une mutation, mais sa lignée n'est pas claire.

L'OFSP souligne que ces chiffres ne sont pas représentatifs en raison du nombre de cas fortement sous-évalué dans les cantons qui ne procèdent pas ou peu à des séquençages.

Confrontés à un recul de la fréquentation à cause de la crise sanitaire, les Transports publics genevois (TPG) ont annoncé lundi réduire leur offre sur certaines lignes dès le 22 février, en concertation avec l'Etat de Genève.

La baisse de la fréquence de passage portera principalement sur des heures marquées par une faible demande et sur des lignes ayant connu de fortes baisses de leur fréquentation. C'est le cas notamment de celles qui desservent l'aéroport de Genève, qui a vu son trafic passager dégringoler de près de 70% l'année dernière. Ces adaptations dureront jusqu'au 12 décembre 2021, date d'entrée en vigueur du prochain horaire.

La crise sanitaire a fait chuter la fréquentation des transports publics au bout du lac. Environ un tiers des passagers ont disparu en 2020 par rapport à 2019.

La fermeture des restaurants cause un boom des plats à l'emporter, avec pour corollaire l'augmentation des déchets qui y sont liés. Barquettes en carton ou en plastique, serviettes en papier, canettes ou autres bouteilles en PET remplissent plus vite que d'ordinaire les poubelles publiques.

"Nous constatons sur le domaine public une augmentation de ces emballages. Nous avons, du coup, dû mettre en place une augmentation des vidanges des corbeilles de rue. On le faisait une fois par jour, on a dû passer à deux ou trois", a témoigné la conseillère municipale lausannoise en charge des Finances et de la mobilité Florence Germond dans La Matinale de la RTS.

Pour y remédier, plusieurs associations ont mis en place des systèmes de vaisselle recyclable, notamment à Lausanne et Neuchâtel. Ils connaissent des succès contrastés.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

AFP/Hans Lucas - Nicolas Guyonnet

En raison de l'épidémie de Covid-19, le nombre de voyageurs dans les trains était en "forte baisse" au quatrième trimestre 2020, comme aux précédents, par rapport à 2019, selon les chiffres du Service d'information pour les transports publics. Le trafic voyageurs a chuté de 44%.

D'octobre à décembre 2020, 3,06 milliards de passagers-kilomètre ont été effectués, contre 5,49 milliards pour la même période de 2019. Durant la dernière semaine de l'année, les CFF ont même enregistré une baisse de fréquentation de 60% dans les trains régionaux et de 50% dans les trains "grandes lignes" par rapport à 2019.

Le trafic marchandises ferroviaire n'a en revanche pas été affecté par la deuxième vague de Covid-19. "La demande a même légèrement augmenté", à hauteur de 1,3%, pour atteindre 2,97 milliards de tonnes-kilomètre.

En raison des nouvelles mesures anti-Covid prises par le Conseil fédéral qui obligent les passagers des avions à présenter un test négatif pour pouvoir entrer en Suisse, la compagnie Swiss a modifié ses procédures d'embarquement, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Les passagers qui complètent leur enregistrement en ligne ne recevront pas de carte d'embarquement mais une confirmation qu'ils devront présenter à un guichet de leur aéroport de départ. Ils se verront alors remettre leur carte d’embarquement s'ils satisfont aux conditions d'entrée prévues. Ce nouveau processus peut rallonger les délais d'attente, avertit la compagnie.

L'avenir semble sombre pour de nombreuses compagnies aériennes et leurs employés. Swiss a par exemple résilié vendredi dernier la convention collective de travail de ses pilotes et anticipe encore de longs mois de pertes en raison d'un redémarrage qui prendra du temps dans le tourisme et le trafic aérien.

La décision du Conseil fédéral d'obliger tous les passagers des avions à présenter, à leurs frais, un test anti-Covid négatif pour entrer en Suisse devrait encore aggraver la situation.

Si 2020 était une "catastrophe", selon les termes du directeur général de l'Association internationale du transport aérien Alexandre de Juniac, 2021 devrait toutefois être celle d'une lente relève. L'aviation s'est déjà remise de plusieurs grands chocs, et en dépit de ces crises, le nombre de passagers ne cesse de gonfler. S'il faudra plusieurs années pour effacer 2020, le secteur aérien devrait poursuivre son ascension.

>> Plus de détails dans notre article : Malgré des trous d'air, un avenir garanti pour le secteur aérien?

Les célébrités ne sont pas de bons ambassadeurs en période de pandémie, selon une étude menée par trois chercheurs lausannois. Elle montre que la population se fie davantage aux experts scientifiques lorsqu'il s'agit de relayer un message.

En mars 2020, un psychologue de l'Université de Lausanne et deux informaticiens de l'EPFL ont consulté 12'194 personnes via Facebook dans six pays, Suisse, Etats-Unis, Brésil, Italie, Espagne et Corée du Sud. Les internautes ont dû dire s'ils étaient prêts à partager un message - en l'occurence un appel au respect des distances sociales - parmi un choix de politiciens, experts scientifiques et célébrités.

Sur l'ensemble des pays de l'enquête, l'immunologue américain Anthony Fauci a été cité le plus souvent. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a également obtenu un excellent score en Suisse. A l'inverse, les célébrités, par exemple l'acteur Tom Hanks, ont terminé aux dernières places.

Le supermarché en ligne Migros Online (ex-LeShop.ch) a réalisé un bond de 40% de son chiffre d'affaires en 2020, à 266 millions de francs. Interrogée par le quotidien Le Temps le week-end dernier, sa dirigeante Katrin Tschannen a dit s'attendre à une nouvelle hausse de 20% des ventes en 2021.

Bien que le marché soit concurrentiel, Migros Online a profité des effets de la crise pandémique. Katrin Tschannen explique que la plateforme a fait face à l'explosion de la demande en intensifiant la cadence au sein des deux dépôts d'Ecublens et de Bremgarten, avec des équipes de nuit. "Nous avions aussi des problèmes de surface pour gérer et stocker les flux de marchandises", précise-t-elle. "Nous avons dû ouvrir un nouveau centre logistique à Pratteln".

Encore un gros potentiel de progression en Suisse

Pour Katrin Tschannen, la progression de la vente en ligne de produits alimentaires va continuer. "Si on regarde à l'étranger, dans des pays plus avancés dans l'e-commerce, on voit qu'elle représente 8% par rapport aux ventes en magasin. En Suisse, nous en étions à 2% avant la pandémie. Même en doublant à 4%, ce qui s'est produit, nous restons bien en deçà de ces pays", analyse-t-elle.

Elle confie que la marque, qui évolue dans un marché compétitif, n'est pas encore rentable pour l'instant. "Nous devons atteindre une taille plus importante pour cela, avec davantage de clients et de volumes. Entre-temps, nous devons consentir à des investissements énormes pour augmenter nos capacités". Cette croissance devrait passer par la création d'un nouveau centre logistique à Zurich et l'extension de celui d'Ecublens.

Le taux de chômage a encore augmenté en Suisse en janvier, atteignant 3,7% contre 3,5% en décembre. Il faut remonter à avril 2010 pour retrouver un tel niveau.

A fin janvier, 169'753 personnes étaient inscrites auprès des offices régionaux de placement et touchaient une allocation de chômage, soit 6208 de plus que le mois précédent. Sur un an, le chômage a augmenté de 40,3%, soit 48'735 personnes de plus, selon les relevés du Secrétariat d'Etat à l'économie publiés lundi.

Les jeunes de 15 à 24 ans représentent 17'766 des 169'753 personnes qui touchent le chômage, soit 41% de plus en une année (+5169 personnes). Le nombre des chômeurs de 50-64 ans a, lui, crû de 39,1%, à 47'515 personnes.

>> Plus de détails dans notre article : Le chômage a augmenté à 3,7% en janvier, du jamais vu depuis 2010

L'accès aux musées étant impossible en raison des mesures anti-Covid, le Laténium d'Hauterive (NE) a décidé le mois dernier d'aller lui-même à la rencontre des élèves dans les classes, avec à la clef des ateliers didactiques ou créatifs.

L'offre connaît un grand succès auprès des enseignants et enseignantes, contents de pouvoir proposer à leurs élèves une activité qui sorte un peu de la routine. Pour l'heure, 70 classes se sont inscrites depuis le début de l'année.

>> Ecouter le reportage d'Ici la Suisse dans une classe neuchâteloise :

RTS - Deborah Sohlbank

Le gouvernement a décidé d'assouplir la période de quarantaine. La période d'isolement de dix jours à compter du dernier contact avec une personne infectée ou de l'entrée en Suisse en provenance d'une zone à risque peut désormais être raccourcie.

Condition préalable, que la personne concernée subisse un test après sept jours et que le résultat soit négatif. L'accord de l'autorité cantonale compétente est également requis. La personne doit assumer elle-même le coût du test. Les quarantaines s'appliquent également aux enfants.

Jusqu'à l'expiration effective de la quarantaine, la personne doit porter un masque facial à tout moment et garder une distance de 1,5 mètre, sauf quand elle est chez elle ou à l'hôtel, par exemple.

Une réglementation plus stricte s'applique dès lundi pour les voyageurs arrivant de l'étranger par avion. Ils doivent désormais montrer un test Covid négatif avant d'atterrir en Suisse.

Il y a une semaine et demie, le Conseil fédéral a décidé qu'un test PCR négatif serait exigé dès le 8 février pour l'entrée en Suisse par avion ou en provenance d'un pays à risque. Ce test doit avoir été effectué au plus tard 72 heures auparavant. Les enfants de moins de douze ans sont exemptés de cette obligation.

En outre, les données de presque tous les voyageurs seront désormais systématiquement enregistrées, qu'ils arrivent par avion, bateau, bus ou train. La Confédération a créé un nouveau formulaire électronique à cet effet. Les frontaliers sont dispensés de cette obligation d'enregistrement.

>> Ecouter les précisions de La Matinale :

Keystone - Gaetan Bally

Les autorités neuchâteloises ont identifié dimanche huit nouveaux cas du variant britannique du SRAS-CoV-2 chez des élèves de deux collèges et d’un établissement du secondaire 2. Les élèves concernés ont été placés en isolement, tandis que l'ensemble des élèves des cinq classes concernées, soit plus de cent personnes au total, a également été placé en quarantaine stricte de dix jours. Chaque élève a été invité à se faire dépister le plus rapidement possible.

Les contaminations ont vraisemblablement eu lieu dans le cadre privé, a indiqué la Chancellerie d'Etat dans un communiqué. Étant donné la contagiosité des virus variants, les personnes vivant sous le même toit que les élèves doivent également respecter une quarantaine.

La première opération de tests de dépistage du Covid-19 à large échelle dans les Préalpes vaudoises, démarrée vendredi à Villars, s'est terminée dimanche soir. Sur trois jours, 1147 tests gratuits ont été effectués dans la station. Seuls 23 se sont révélés positifs. Parmi eux, un quart des personnes étaient asymptomatiques.

Les autorités vaudoises tirent un "bilan positif" de cette première opération. La part de tests positifs - 1,97% - correspond à ce qui a été constaté dans les opérations similaires ailleurs en Suisse et en Europe, et n'appelle pas de mesures supplémentaires, estiment-elles.

>> Ecouter la réaction de la conseillère d'Etat Rebecca Ruiz (PS/VD) lundi dans La Matinale :

Keystone - Cyril Zingaro

La situation sur le front de la pandémie peut paraître contradictoire. D'un côté, le taux de positivité des tests est passé sous les 5% vendredi, et le taux de reproduction en-dessous de 1, seuil invoqué en décembre pour la fermeture des restaurants. Mais face à l'arrivée des variants, les fermetures et le semi-confinement sont voués à être prolongés, peut-être même jusqu'à l'été, selon les informations de la presse dominicale.

Le Conseil fédéral aurait en effet confirmé aux partis politiques que les mesures seraient maintenues en mars, suscitant l'ire des partis de droite.

>> Les explications dans le 19h30 :

Une évolution difficile à prévoir

Pour les spécialistes, les évolutions restent très difficile à prédire, s'accordent les journalistes scientifiques interrogées dans le Forum des médias dimanche. Mais ce qui est certain, c'est que le virus est loin d'être sous contrôle, estime Isabelle Moncada, productrice du magazine santé de la RTS 36,9°.

Pour elle, la situation est aujourd'hui difficilement comparable avec celle de décembre, en raison des variants. En outre, "les projections ne sont pas des prédictions", rappelle Annick Chevillot, responsable du flux santé chez Heidi.News.

Les trois journalistes s'accordent également pour dénoncer un manque de cohérence et de transparence des autorités fédérales. "Certaines décisions arbitraires ne sont toujours pas justifiées. Il faut parfois activer la loi sur la transparence pour obtenir des informations et des données. Ce n'est pas normal", estiment-elles.

>> Le Forum des médias, avec Isabelle Moncada, productrice du magazine santé 36,9° de la RTS, Annick Chevillot, responsable du flux santé chez Heidi.News, et Pascaline Minet, cheffe de la rubrique sciences du Temps :

Alors que la plupart des activités sont à l'arrêt, il est encore possible de profiter des infrastructures de certains hôtels, notamment leurs restaurants, pour s'accorder quelques petits moments d'évasion hors du quotidien.

Mais pour profiter des installations, les mesures de l'OFSP obligent à passer la nuit sur place. Alors certains établissements ont adapté leurs offres et rencontrent du succès, à l'image de l'hôtel-restaurant Les Montagnards, à Broc (FR), ou encore à l'hôtel Beaulac de Neuchâtel.

Une occasion de renflouer en partie des caisses d'un secteur sinistré par la pandémie.

Le reportage du 19h30 de dimanche:

L'école obligatoire reste l'un des rares endroits où plusieurs dizaines de personnes peuvent encore discuter, échanger et, parfois, se contaminer. De fait, elle est devenue, depuis quelques semaines, la principale source de préoccupation. Certains craignent que ces écoles provoquent des foyer d'infections aux nouveaux variants très contagieux.

La polémique enfle particulièrement en Suisse alémanique, où cette question remplit les colonnes de la presse depuis plusieurs jours. Les autorités de Zoug ont notamment décidé de multiplier les tests des élèves, tandis que les écoliers bernois devront porter le masque dès la 7e Harmos. Or, ces décisions passent mal chez les parents d'élèves.

Rien de tel en Suisse romande, qui préfère les tests ciblés en cas d'infections avérées et rejette l'obligation du port du masque pour les plus jeunes.

Les commentaires de Jacqueline Aschley, présidente de la Fédération des associations de parents d'élèves de Suisse romande et du Tessin:

Enfin, un site controversé, alimenté par des anonymes et qui prétend recenser toutes les écoles où des cas de coronavirus ont été enregistrés, crée également des tensions. De nombreuses personnes estiment qu'on stigmatise les écoles concernées, et le site compte passablement d'erreurs.

Les précisions de Forum:

L'Association de défense des locataires (Asloca) craint que la crise économique qui frappe le pays ne plonge de plus en plus de monde dans l'impossibilité de payer leur loyer. Inquiète, elle demande un moratoire sur les expulsions au Conseil fédéral.

Mais pour les professionnels de l'immobilier, une telle demande menace des milliers de petits propriétaires.

Quoi qu'il en soit, si ces fermetures prolongées conduisent à une explosion des expulsions, défenseurs des propriétaires et des locataires s'accordent à dire que ce serait à l'État de prendre en charge les loyers impayés.

>> Les explications du 19h30 :

Au cours des trois derniers jours, 3280 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en Suisse, indiquent les chiffres de l'OFSP publiés lundi. Tout comme vendredi dernier, le pourcentage de tests positifs se maintient juste sous la barre des 5% (4,94%).

Au cours des deux dernières semaines, 21'235 personnes ont été testées positives, soit 1517 par jour en moyenne. Cela correspond à une incidence de 246 cas pour 100'000 habitants.

Cinquante décès supplémentaires sont à déplorer lors des dernières 72 heures, pour un total de 322 sur les 14 derniers jours, soit 23 par jour en moyenne. La mortalité quotidienne n'était plus descendue sous les 25 personnes par jour depuis la fin du mois d'octobre.

Le nombre de personnes hospitalisées au cours des deux dernières semaines, lui, se monte à 581, soit 42 par jour.

Au niveau des cantons, c'est le Valais qui enregistre le plus de nouveaux cas (396 pour 100'000 habitants au cours des 14 derniers jours), devant le Jura (372), Genève (354) et Frubourg (328). A l'inverse, deux cantons sont passés sous la barre des 150: Schaffhouse (146) et Uri (144).

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