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Les délégués UDC disent non au référendum

Le vote est assez clair malgré un débat tendu.
Le vote est assez clair malgré un débat tendu.
L'UDC renonce au référendum contre la reconduction de l'accord sur la libre circulation des personnes avec l'UE et son extension à la Roumanie et à la Bulgarie. Les délégués ont pris cette décision par 326 voix contre 166.

La discussion a été nourrie. Une quarantaine d'orateurs se sont
succédés à la tribune. Une majorité d'entre eux a plaidé en faveur
d'un référendum, estimant que l'UDC doit défendre ses opinions sans
baisser pavillon devant ses adversaires.

Les intervenants ont tous fustigé la décision du parlement
fédéral de réunir sous une seule question les deux volets de
l'objet: la poursuite de la libre circulation et son extension à la
Bulgarie et à la Roumanie.



La discussion a été nourrie mais au final, les délégués ont suivi
leur leader charismatique Christoph Blocher. Il y a deux semaines,
l'ancien conseiller fédéral avait opéré un changement de cap
complet en se déclarant tout d'un coup opposé à un référendum,
entraînant dans son sillage la direction du parti et le comité
directeur.

Afficher ses opinions

Le conseiller national Peter Föhn (UDC/SZ) a enjoint son parti à
lancer un référendum. L'UDC ne doit pas laisser l'impression d'être
sans opinion, selon lui. Le parti avait aussi annoncé le référendum
dans le cas où les deux objets étaient liés, a-t-il rappelé. Peter
Föhn a estimé que l'UDC devait se tenir à cette promesse. Ne pas
lancer de référendum reviendrait à donner raison «aux médias et aux
autres partis».



Opposé à un référendum, Christoph Blocher a estimé que le lancer
ou le soutenir équivaudrait à s'engager «sur une pente savonneuse».
Lancer un référendum, c'est se rendre complice d'un acte contre la
démocratie, a déclaré l'ancien conseiller fédéral. L'UDC doit faire
campagne contre les fossoyeurs de la démocratie, selon le
Zurichois. Il faut parler de cette question jusqu'aux prochaines
élections pour en sortir vainqueur. Le parti doit lutter dans ce
sens, mais pas avec des référendums fantômes, a dit Christoph
Blocher.

Mot d'ordre à décider

Le refus de lancer un référendum n'équivaut pas à une prise de
position de l'UDC. Son vice-président romand Yvan Perrin a précisé
qu'un mot d'ordre sur cet objet doit être décidé lors d'une future
assemblée. Personnellement il s'est dit favorable à un boycott d'un
scrutin qu'il a qualifié de «farce».



Les quelque 480 délégués présents ont dans la foulée accepté de
charger le comité du parti de préparer des propositions pour
empêcher des «agissements anti-démocratiques» à l'avenir. L'UDC
entend renforcer la démocratie, les droits populaire et
l'indépendance de la Suisse.



ats/tac/het

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Crise grisonne oubliée

La crise engendrée à l'UDC par l'élection d'Eveline Widmer-Schlumpf au Conseil fédéral appartient au passé.

Le président de l'UDC Toni Brunner a tiré un trait sur cet épisode samedi à Brigue (VS).

L'UDC des Grisons n'a pas fait recours contre son exclusion, «cette affaire est donc liquidée», a déclaré Toni Brunner.

Le canton des Grisons n'est pourtant pas une tache blanche sur la carte géographique de l'UDC.

Le comité central a accepté l'adhésion d'une nouvelle section grisonne.

Les délégués de la nouvelle section grisonne, présents à Brigue, ont eu droit à une ovation de la part de la salle.

Selon Toni Brunner, «la base de l'UDC est unie et forte».

Initiative de l'ASIN

Les délégués ont accepté à une large majorité de soutenir l'initiative «pour le renforcement des droits populaires dans la politique étrangère».

Le texte a été lancé par l'Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN).

Il exige que les traités internationaux soient soumis à l'approbation du peuple et des cantons.

Défendue par le président de l'ASIN et conseiller national schwyzois Pirmin Schwander, l'initiative n'a suscité aucun débat.