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Plus de 120'000 signatures pour la pétition "Arrêtons le confinement"

Mécontentement toujours plus vif outre-Sarine contre le confinement.
Mécontentement toujours plus vif outre-Sarine contre le confinement. / 12h45 / 2 min. / le 9 février 2021
La pétition en ligne qui demande la fin des mesures de confinement a désormais réuni plus de 120'000 signatures. Elle exige notamment la réouverture des magasins, des restaurants et des installations de loisirs.

Le confinement suscite un mécontentement toujours plus vif outre-Sarine, où les manifestations, les pétitions et les actions de rébellion contre les mesures décrétées par le Conseil fédéral se multiplient.

Les jeunes PLR zurichois, soutenus par l'UDC, ont ainsi lancé la pétition "Stop Lockdown" ou "Arrêtons le confinement" pour demander la levée de la fermeture des établissements publics. Mardi à la mi-journée, ce texte qui vise à "empêcher des dommages durables dus au confinement" avait récolté plus de 122'000 paraphes.

De "graves conséquences" pour le pays

Interrogé mardi dans le 12h45, Leroy Bächtold, l'un des jeunes PLR à l'origine de cette pétition, précise que les signatures seront transmises au Conseil fédéral "un peu avant" le 17 février, quand le Conseil fédéral décidera s'il met fin ou non au confinement. "Nous espérons qu'il assouplira les mesures actuelles de confinement", ajoute-t-il.

Concrètement, les pétitionnaires mettent en avant cinq points: la réouverture des restaurants, bars, installations de loisirs et de sport, avec des mesures de protection, la réouverture de tous les magasins, la suspension des délais pour les initiatives populaires et les référendums, l'autorisation des événements avec des concepts de protection et enfin une protection des patients à haut risque en fonction de leurs besoins.

Les personnes à l'origine du texte invoquent les "graves conséquences" du confinement prôné par le Conseil fédéral, comme les cas de dépressions et de violences domestiques, la solitude, les envies suicidaires, ainsi qu'un impact important pour les entreprises, les places de travail, l'hôtellerie, la gastronomie, les arts ou la culture.

>> Les précisions dans le 19h30 :

Une pétition en ligne appuyée par l'UDC, réclame la fin du semi-confinement.
Une pétition en ligne appuyée par l'UDC, réclame la fin du semi-confinement. / 19h30 / 2 min. / le 9 février 2021

Une volonté de rouvrir le 1er mars

Autres signes de cette grogne qui enfle, surtout outre-Sarine, les manifestations se succèdent contre le confinement. Ainsi, 400 personnes en tenues de protection sanitaire ont défilé samedi dernier à Zoug.

Par ailleurs, certains commerçants affichent clairement leur volonté de rouvrir leurs magasins le 1er mars. "Sinon nous ne pourrons pas vendre notre collection de printemps, nous ne pourrons plus payer nos factures et nos apprentis ne pourront peut-être pas terminer correctement leur formation", confie ainsi le propriétaire d'un magasin de prêt-à-porter à Rapperswil (SG).

De son côté, l'Union suisse des arts et métiers exige également une réouverture de l'économie et de la société dès le 1er mars. La stratégie consistant à introduire des mesures de confinement jusqu'à la fin de la pandémie a échoué, a déclaré l'association aux médias mardi.

Chaque jour de fermeture supplémentaire entraîne des coûts et des souffrances immenses. "La stratégie du confinement a échoué, c'est pourquoi les PME et l'USAM demandent qu'il y soit mis fin le 1er mars", a expliqué le président de la faîtière, Fabio Regazzi, lors d'une conférence de presse en ligne.

>> Lire aussi : L'économie jurassienne lance un cri d'alarme à la Confédération

Polémique avec les terrasses sur les pistes

En Suisse centrale, certains interprètent librement l'ordonnance Covid de la Confédération, provoquant là aussi certaines tensions. En effet, si les terrasses des restaurants sont fermées sur les pistes de ski du pays, ce n'est pas le cas dans les Grisons, à Nidwald, Obwald, Schwyz et Glaris, où les autorités estiment qu'il est sanitairement plus sûr de laisser les skieurs s'attabler.

Le directeur grison de l'économie affirme que l'on minimise ainsi les risques en canalisant les flux, en laissant manger les gens de manière disciplinée. Ce qu'il ne dit pas, c'est qu'économiquement, cela attire du monde. Au grand dam de la station de Flumserberge, dans le canton de Saint-Gall, qui applique à la lettre l'ordonnance fédérale, permettant les plats à l'emporter, mais n'autorisant pas les terrasses.

Mais ces exceptions sont-elles légales? Il y a une marge d'appréciation laissée aux cantons, répond l'Office fédéral de la santé publique, qui n'a pas les moyens d'intervenir et peut tout au plus signaler les différences d'interprétation. Mais le Conseil fédéral pourrait s'en mêler et remettre les cantons au pas, voire imposer des sanctions.

>> Le sujet du 12h30 sur la polémique des terrasses :

Des skieurs mangent dans la neige à Bosco Gurin. [Keystone/Ti-Press - Alessandro Crinari]Keystone/Ti-Press - Alessandro Crinari
Des terrasses de restaurants ouvertes pour les skieurs font polémique / Le 12h30 / 1 min. / le 9 février 2021

boi

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