La question inquiète, alors qu'une partie de la population lutte déjà pour boucler les fins de mois. Nils Soguel, directeur de l'Institut de hautes études en administration publiques à Lausanne, se veut rassurant. Il explique pourquoi dans le Point J.
"Il n'y a aucune raison d'augmenter les impôts pour financer cette crise ni de rogner sur les prestations sociales. Il faut profiter des excédents de recettes fiscales endossés en période de bonne conjoncture. Nous l'avons fait entre 2000 et 2018 par exemple pour réduire la dette suisse de 30 milliards de francs. Cette marge de manoeuvre peut servir maintenant et nous reconstituerons des réserves lorsque la situation économique sera meilleure."
Nils Soguel est optimiste mais l'idée d'augmenter la dette en Suisse passe souvent assez mal. "Si cette solution ne peut pas être utilisée maintenant, alors je vous pose la question. Quand doit-elle être utilisée? La situation est extraordinaire, il faut des moyens extraordinaires."
Le spécialiste des finances publiques rappelle par ailleurs que la bonne réputation de la Confédération lui permet d'emprunter à des conditions ultra-favorables et même à des taux négatifs.
Caroline Stevan