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Les Helvètes n'ont jamais autant dépensé pour leur alimentation

Des oeufs emballés dans une société bernoise. [Keystone - Christian Beutler]
Les Helvètes n'ont jamais autant dépensé pour leur alimentation / Le Journal horaire / 24 sec. / le 11 février 2021
La population suisse n'a jamais autant dépensé pour son alimentation: près de 30 milliards de francs en 2020, soit 11,3% de plus qu'en 2019. En moyenne, les ménages ont acheté pour 7680 francs de nourriture et boisson, dont plus de 10% pour des produits bio.

Principal canal de distribution des produits de l'agriculture suisse, le commerce de détail a enregistré un chiffre d'affaires de 29,9 milliards l'an dernier, indique l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) jeudi.

Les produits d'origine animale comptent pour plus d'un tiers (35,6%), pour un chiffre d'affaires de 10,6 milliards, alors que les fruits et légumes représentent 13,7% des ventes, à 4,1 milliards.

Engouement pour les oeufs bio

Les statistiques montrent par ailleurs que les ménages privés ont dépensé 820 francs en moyenne pour des aliments issus de l'agriculture biologique, soit plus de 10% de leur budget alimentaire.

La population suisse a déboursé 118 francs en moyenne pour des oeufs, dont 33 francs (28%) pour des bio. Ces derniers ont connu un "engouement particulier" en 2020, a noté l'OFAG.

Les trois quarts des achats dans la grande distribution

Les résidents suisses ont dépensé 77% de leur enveloppe dédiée auprès des grands distributeurs classiques. Résultat, Migros, Coop et Volg ont enregistré un chiffre d'affaires de 22,9 milliards pour le secteur des denrées alimentaires.

Les discounters ont récupéré 17% de part de marché, franchissant la barre des 5 milliards de francs. Le commerce spécialisé et les stations-service ont engrangé 1,8 milliard (6%).

Les Romands plus friands de poisson

Pour certains aliments, il existe des disparités régionales. Par exemple, les Romands ont consacré 4% de leur budget alimentaire à l'achat de poisson, les Suisses alémaniques 2,1%.

En outre, on achète légèrement plus de viande à la campagne qu'en ville. C'est 19,8% du budget en zone urbaine, 20,9% en zone rurale.

Les ménages sans enfants ont dépensé davantage pour des boissons alcoolisées que les familles (7,4% du budget alimentaire contre 3,8%). Mais ces derniers se sont procuré davantage de viande (21,3% contre 20%).

ats/boi

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