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Politique de la drogue: le peuple votera

La droite dure est opposée à la dépénalisation du cannabis.
Le peuple doit se prononcer sur la poursuite de la politique actuelle.
L'avenir de la politique de la drogue se jouera le 30 novembre. En sus de la dépénalisation du cannabis, le peuple se prononcera sur la poursuite des mesures actuelles. Le référendum contre la révision de la loi sur les stupéfiants a été déposé.

Les tenants de l'abstinence, emmenés par l'Union démocratique
fédérale (UDF), ont réuni 51 292 signatures validées.

Selon eux, près de 54'000 paraphes auraient été récoltés en
tout. Le texte qu'ils combattent ancre la politique dite "des
quatre piliers" (prévention, réduction des risques, thérapie et
répression) ainsi que la distribution médicale d'héroïne aux
personnes fortement dépendantes. Cette révision de loi a été
réduite à la portion congrue après que le Parlement a refusé de
dépénaliser la consommation de cannabis.

Banalisation de la drogue

Mais même cette version épurée a ses ennemis. Le comité
référendaire - qui, outre l'UDF, comprend de nombreux représentants
de l'UDC ainsi que des politiciens comme Claude Ruey (PLS/VD) et
Luc Barthassat (PDC/GE) - y voit une "banalisation de la
consommation de stupéfiants". L'abstinence n'est pas une priorité
contraignante dans ce texte, regrettent-ils.



La distribution médicale d'héroïne pourra se généraliser alors
qu'il manque une évaluation scientifique attestant que ses
objectifs ont été atteints, dénoncent les référendaires. Pis, les
cantons seront obligés d'installer des locaux d'injection et seront
aussi autorisés à prescrire de la cocaïne ou du cannabis. Et tout
cela, à la charge de l'Etat et des caisses maladies.

Soutien à la loi

Pour contrer cette argumentation jugée fondamentaliste, un
comité national de soutien à la loi regroupant 28 associations, de
Pro Juventute à la Fédération suisse des fonctionnaires de police,
s'est formé. Pour lui, il s'agit de maintenir les acquis de la
politique lancée dans les années 90 lorsque la Suisse vivait à
l'heure des scènes ouvertes de la drogue.



L'approche décidée alors a été suivie d'effets positifs: la
criminalité a diminué et le nombre de personnes en traitement a
augmenté. Actuellement, environ 17'500 personnes dépendantes
suivent un traitement de substitution à la méthadone et 1300 une
prescription d'héroïne, note le comité pour le "oui" dans un
communiqué.



ats/mej

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Dépénalisation aussi proposée au vote

Le 30 novembre, le peuple ne tranchera pas seulement entre le statu quo et le durcissement prôné par la droite.

Une autre option lui sera offerte avec l'initiative populaire "pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse".

Ce texte, lancé après l'échec en 2003 de la première révision plus libérale de la loi sur les stupéfiants, vise à dépénaliser la consommation du cannabis ainsi que la possession, l'acquisition et la culture de chanvre psychoactif à des fins d'usage personnel.

La Confédération devrait parallèlement prendre des mesures de protection de la jeunesse, comme des contrôle d'identité lors de la vente.

L'initiative est soutenue par la gauche. L'assemblée des délégués du PRD n'a dit "oui" qu'à trois voix près. Le PDC rejette le texte.

Dépénalisation aussi proposée au vote

Deux laboratoires ont été découverts mercredi au cours de l'action de grande envergure menée par la police suisse dans dix huit cantons.

Huit personnes sont placées en détention provisoire, dont deux sont toujours derrière les barreaux.

Les corps de police de plusieurs cantons, le Corps des gardes frontières et la Police judiciaire fédérale (PJF) ont contrôlé 39 personnes, procédé à 38 auditions et 34 perquisitions, a indiqué jeudi l'Office fédéral de la police (fedpol).

De grandes quantités de substances et stupéfiants divers ont été saisies, tels qu'ecstasy, cocaïne, héroïne, méthamphétamines, amphétamines, LSD, haschisch, marijuana et huile de cannabis.

Au total, 600 perquisitions ont été effectuées en Allemagne, en Autriche et en Suisse.