La Suisse compte 2480 cas et 40 décès supplémentaires depuis vendredi

La Suisse prévoit de vacciner 5 millions de personnes d’ici aux vacances d’été et des centres spécialisés s’ouvrent dans les cantons. Il s'agit d'une opération d’ampleur historique qui mobilise les hôpitaux, la protection civile, l’armée et même des organisateurs de festivals. Seuls manquent encore aujourd'hui les vaccins…

>> Le reportage de l'émission T.T.C. :

>> Les explications de Pierre Gobet :

La pandémie a provoqué certaines crispations intergénérationnelles. D'un côté les jeunes, beaucoup moins touchés par le virus, se retrouvent embarqués par solidarité dans des mesures de restrictions qui ont bouleversé leur quotidien. L’état de santé mentale des élèves et des étudiants, les 15-25 ans, est d'ailleurs au plus bas.

De l'autre côté, les seniors, souvent victimes des formes les plus graves du Covid-19, semblent néanmoins mieux s'adapter à la situation. Sont-ils donc plus résilients sur le plan mental que les plus jeunes?

L'émission Forum en a débattu lundi soir avec Marie de Hennezel, psychologue et écrivaine française, spécialiste des problématiques de fin de vie, et Pierre-André Michaud, spécialiste de la santé des adolescents, ancien vice-doyen de la Faculté de biologie et Médecine de l'Université de Lausanne.

>> Le Grand débat de Forum :

Le salaire du directeur général des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), Bertrand Levrat, devrait être augmenté de 70'000 francs pour atteindre un revenu annuel de 450'000 francs.

Cette décision prise fin 2020 par le bureau du conseil d'administration a été dévoilée la semaine dernière par le média L'Affranchi. Le Conseil d'Etat genevois doit encore la valider, mais elle suscite d'ores et déjà la polémique dans le canton.

>> Le médecin et député PDC Bertrand Buchs en a débattu dans Forum avec le MCG François Baertschi, membre de la commission de la Santé du Grand Conseil :

Il n'y aura pas de festival Festi'neuch sur les rives du lac de Neuchâtel en juin prochain. Ses organisateurs, qui l'ont annoncé lundi, estiment le contexte sanitaire actuel "trop incertain" et préfèrent miser sur l'édition 2022.

Interrogé dans l'émission Forum, le directeur de la manifestation Antonin Rousseau explique que la probabilité de pouvoir réunir dans quatre mois 50'000 personnes sans règles de distanciation sociale sur les Jeunes Rives à Neuchâtel était trop faible. "Il nous apparaît raisonnable d'acter aujourd'hui une décision qui semblait inéluctable depuis quelques semaines", souligne-t-il.

Antonin Rousseau reste cependant optimiste pour l'avenir et l'édition de l'an prochain. "On est confiants", dit-il. "Au travers de cette annulation, on limite également la casse. A partir de maintenant, on rentrait dans une phase de réalisation du festival et chaque franc investi n'aurait servi qu'à creuser un déficit et augmenter les aides cantonales nécessaires. Mais on a attaqué la crise avec une situation financière saine, donc on peut entrevoir l'édition 2022 avec une certaine sérénité malgré tout."

>> L'interview d'Antonin Rousseau dans Forum :

>> Lire aussi : L'incertitude contraint Festi'neuch à annuler son édition 2021

Opposé à la stratégie des milieux économiques pour une sortie de crise, le syndicat Unia demande au Conseil fédéral des mesures pour mieux protéger les travailleurs, notamment en matière de chômage partiel.

Les mesures de protection de la santé au travail ne doivent en aucun cas être assouplies, écrit le syndicat lundi dans un communiqué. Elles doivent plutôt être renforcées, mieux contrôlées et sérieusement mises en œuvre.

Concrètement, Unia demande que l'obligation du télétravail soit maintenue, que toutes les entreprises soient soumises à un plan de protection contre le coronavirus et que davantage de contrôles relatifs à ces mesures soient effectués.

Le syndicat exige aussi une compensation à 100% de la réduction de l'horaire de travail jusqu’à un salaire net de 5000 francs et la prolongation à 24 mois.

Une fête illégale réunissant une centaine de personnes s'est tenue samedi dans les locaux d'une société d'étudiants à Neuchâtel. La police y a mis un terme et a interpellé trois personnes.

"Une partie des protagonistes ont alors pris la fuite en chargeant les policiers. Il a été fait usage de spray au poivre pour ramener le calme. Trois personnes ont été interpellées et conduites dans les locaux de la police neuchâteloise", a indiqué lundi cette dernière dans un communiqué.

Au total, 47 personnes ont été identifiées et seront dénoncées par la procédure d’amendes d’ordre dans le cadre du non-respect des mesures Covid. Les organisateurs, qui ont été identifiés, s’exposent à des poursuites pénales.

Le Théâtre Forum Meyrin (TFM) lance Radio Bascule, une plateforme de créations radiophoniques. Dès le 22 février, il proposera huit podcasts abordant différentes thématiques, du jardinage à la littérature en passant par la vieillesse et la cuisine.

L'idée date du printemps dernier, en pleine pandémie de Covid-19. L'objectif est de "donner à entendre et offrir à l'artiste qui sommeille en chacun de nous un espace de libre expression baladodiffusée", écrit le TFM dans un communiqué.

Un hôtel de Wengen, dans l'Oberland bernois, doit fermer jusqu'au 22 février. Deux membres du personnel et quatre clients de l'établissement au moins ont été testés positifs au coronavirus. Il est probable qu'ils se soient infectés mutuellement, selon l'Office du médecin cantonal.

Un membre du personnel a été testé positif au variant sud-africain. Comme il se révèle difficile de remonter les chaînes de transmission et que le risque de propagation est élevé pour la clientèle et pour les collaborateurs, décision a été prise de fermer l'hôtel pendant dix jours, a indiqué lundi le canton de Berne.

Malgré l'annulation des festivités et l'interdiction de rassemblement en raison de la pandémie, plus de 1000 personnes se sont rassemblées à 9h00 à Einsiedeln (SZ) pour marquer le début du carnaval.

Prévoyant la présence de fêtards, la police était sur place avant l'heure, mais elle ne s'attendait pas à voir autant de monde. Les agents ont d'abord tenté de discuter, afin de les convaincre de respecter les distances et de porter des masques ou alors de rentrer à la maison.

Les personnes présentes ne respectant pas les ordres donnés, la police a commencé à mettre des amendes. Le rassemblement s'est alors rapidement dispersé, a indiqué le porte-parole de la police.

La pétition en ligne lancée par des jeunes des partis bourgeois, demandant la fin des mesures de confinement, a réuni quelque 244'000 signatures. L'UDC a fait savoir dans un communiqué qu'elle a été remise lundi au Conseil fédéral.

Le président du parti, Marco Chiesa, et des représentants de ces jeunes politiciens ont exprimé à cette occasion leur mécontentement face à la politique du gouvernement à Berne, sous le slogan "Cela suffit, Monsieur le Conseiller fédéral Berset!"

Selon les pétitionnaires, la stratégie du ministre de la Santé n'est pas la bonne et les mesures drastiques doivent être levées immédiatement.

Une seconde pétition demandant "des bistrots pour les travailleurs" a également été remise par l'UDC. Réunissant environ 50'000 signataires, elle demande que les restaurants puissent être utilisés comme des cantines pour les travailleurs qui n'ont pas "la chance de pouvoir prendre leur repas de midi bien au chaud", notamment par des températures glaciales.

Les militaires de l'armée suisse ont effectué l'année dernière 351'117 jours de service pour appuyer les autorités civiles sur le front de la pandémie. Au total, près de 5 millions de jours de service ont été accomplis en 2020, soit environ 270'000 de moins qu'une année auparavant.

Ce recul est avant tout à imputer aux services d’instruction annulés ou déplacés en raison de la pandémie, précise l'armée dans un communiqué. Les dépenses de la troupe de près de 169,7 millions de francs en 2020 ont ainsi diminué de 8,1 millions de francs par rapport à l’an dernier (177,8 millions en 2019).

Pour lutter contre la pandémie, le Conseil fédéral a approuvé la mobilisation de 8000 militaires au maximum en mars 2020. Durant la première vague, jusqu'à 6000 militaires se sont trouvés engagés simultanément pour appuyer les autorités civiles dans le système de santé publique, ainsi que pour la protection des frontières et des infrastructures diplomatiques.

La Ville de Sion met à disposition d'une quarantaine d'artistes de la région autant de panneaux d'affichage. Ils sont invités à se saisir de cet espace pour y réaliser en direct une création originale temporaire.

"Lieux d’exposition fermés, manifestations suspendues, le Covid-19 pèse lourd sur le monde de la culture et complique la rencontre entre les artistes et le public", explique la ville dans un communiqué. Celle-ci a donc décidé de dédier aux acteurs culturels un peu de son espace public: des affiches vierges ont ainsi été collées sur une partie des emplacements dévolus à l'affichage culturel et mises à disposition des artistes pour deux semaines au moins.

"C’est également pour la Ville une opportunité rare de mettre en lumière la richesse, la qualité et la diversité de la création locale à travers une expérience inédite", complète Sébastien Gattlen, conseiller municipal en charge de l’éducation et de la culture, cité dans le communiqué.

La Suisse dénombre jusqu'à présent 6003 cas de mutations du virus, soit 45% de plus qu'il y a une semaine. Sur ce total, 2381 sont liés au variant britannique (B.1.1.7), 96 au sud-africain (B.1.351) et trois au brésilien (P.1). Pour les 3515 cas restants, une mutation a été décelée mais leur lignée n'est pas claire.

La plupart des cas du variant britannique ont été identifiés dans le canton de Vaud (451), à Berne (321) et à Genève (249). Les mutations reliées à aucune de ces trois souches sont les plus nombreuses à Genève (707), Zurich (684), Argovie (263), Saint-Gall (231), Vaud (197) et Valais (189).

La Suisse compte ce lundi 2480 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Quarante décès supplémentaires sont à déplorer et 99 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 65'737 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 3,77%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 17'706. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 204,82 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,88.

Au total, 782'275 doses de vaccin ont été livrées aux cantons, dont 482'423 ont été administrées. Depuis le début de la pandémie, 543'207 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 4'740'077 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 9071 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 22'793.

Le pays dénombre par ailleurs 14'289 personnes en isolement et 24'986 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 3535 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

Pour prendre soin de notre santé mentale, il faut plusieurs choses, explique Florence Nater, directrice de la Coraasp, l'association faîtière d'action en santé psychique. Il s'agit d'avoir une activité - professionnelle ou non - qui fait du sens, de se sentir en sécurité - affective, financière, d'être en bonne santé physique, mais aussi de faire des activités, ce qui est particulièrement compliqué en ce moment.

"Les activités culturelles, les activités de loisirs, les activités sociales sont clairement une ressource pour prendre soin de sa santé mentale", souligne-t-elle dans le 12h30. "Aujourd'hui, non seulement il y a déjà beaucoup de facteurs de la santé mentale qui sont mis à mal, sans pouvoir s'appuyer sur ces ressources qu'on mobilise en temps normal."

Des outils technologiques existent pour garder un lien. On peut faire du sport chez soi. Lire un livre, regarder un film, autant d'activités qui favorisent l'imaginaire.

Pas de partage, ni de planification

Mais pour Tania Zittoun, professeure de psychologie socio-culturelle à l’Université de Neuchâtel, il manque alors la notion de partage, de collectivité. De planification aussi: quand on prévoit une activité, on prend du temps pour la choisir, on se réjouit et cela rythme notre vie.

Et puis, selon elle, les activités culturelles permettent de s'extraire du quotidien et de l'environnement familier: "On entre au musée, on entre au cinéma, on laisse nos manteaux; on se retrouve dans un espace un peu différent - au cinéma, la lumière se baisse, au théâtre, la scène s'illumine, au musée aussi quand on est passé dans un monde différent. Donc il y a une espèce de seuil qui est marqué, à partir duquel une autre expérience se passe." Ce temps de l'expérience culturelle, dans laquelle on est "d'accord de se laisser emmener", permet de "voir d'autres choses", "d'imaginer des choses qu'on n'aurait pas pensé autrement."

>> Ecouter le 12h30 :

Keystone - Christian Beutler

Avenir Suisse s'interroge sur les mesures de confinement dans une analyse critique publiée lundi sur son site internet

Le laboratoire d'idées d'obédience libérale appelle le Conseil fédéral à répondre à toute une série de questions. Avenir Suisse réclame des réponses claires pour plus d'efficacité et pour des mesures plus proportionnées.

Lutte contre la surcharge hospitalière ou réduction du nombre de morts?

Certaines des questions sont très basiques: est-ce qu'on cherche plutôt à éviter une surchage hospitalière, ou est-ce qu'on veut à tout prix réduire au minimum le nombre de morts? En fonction de la réponse, la stratégie de lutte sera variable.

Mais Avenir Suisse ose aussi des questions plus dérangeantes. Peut-on accepter des entraves à la protection des données pour que l'application Swisscovid ait de meilleurs effets?

Et le think thank va même jusqu'aux questions franchement taboues: peut-on justifier que cinq personnes vivent sous un régime de confinement pour prolonger d'un an la vie d'une personne? Le chiffre est pris au hasard, mais l'idée est d'interroger la nécessité de soumettre tout un pays à des restrictions de libertés pour maintenir en vie des personnes âgées.

De la gestion de détail plutôt que des grands principes

Pour Avenir Suisse, le Conseil fédéral fait de la gestion de détail plutôt que de baser ses décisions sur de grands principes. Il adopte des réglementations souvent contradictoires et fonde sa stratégie sur des scénarios épidémiologiques qui s'avèrent parfois erronés.

Le tout avec des conséquences économiques et sociales énormes. Les conclusions sont sévères. Avenir Suisse appelle le gouvernement à se reprendre et à mettre l'accent sur le bien être de la société dans son ensemble.

>> Ecouter les précisions de Marielle Savoy dans le 12h30 :

Keystone - Walter Bieri

Le Conseil fédéral a réduit le montant de l'indemnité compensatoire de revenu dans le cadre de la quarantaine. Alors que salariés et indépendants recevaient auparavant un maximum de dix jours d'indemnités, ils ne peuvent désormais demander une indemnité compensatoire de revenu que pour sept jours au plus.

Le Conseil fédéral en a décidé ainsi en janvier, et la disposition est entrée en vigueur le 8 février, ont rapporté les journaux de Tamedia lundi. Cette innovation était jusqu'alors passée inaperçue et n'avait pas été annoncée dans les communications du gouvernement.

L'Office fédéral des assurances sociales (OFAS), qui tient la comptabilité des indemnités journalières, a confirmé lundi l'information à l'agence de presse Keystone-ATS. "Effectivement, depuis le 8 février, le droit à l'indemnité pour cause de quarantaine est de sept indemnités journalières au maximum au lieu de dix auparavant, même si la quarantaine est plus longue", a-t-il indiqué.

Dès le début du mois de mars, le gouvernement tessinois soutiendra les personnes touchées par la crise du coronavirus avec une nouvelle prestation de transition. Les indépendants et les salariés qui ont perdu tout ou partie de leur emploi et ne peuvent bénéficier d'aucune prestation existante y auront droit.

Un ménage gravement affecté pourra demander une aide de 2000 francs maximum par mois, a déclaré le chef du département de la santé et des affaires sociales, Raffaele De Rosa, aux médias à Bellinzone lundi matin.

Cette mesure est nécessaire car le chômage augmente au Tessin, a poursuivi M. De Rosa. Elle entrera en vigueur le 1er mars et sera dans un premier temps applicable jusqu'au 30 juin.

Une pétition demande la suppression de l'obligation du port du masque pour les enfants de moins de 12 ans dans les écoles zurichoises. Les pétitionnaires estiment que cette mesure n'est ni proportionnée ni appropriée.

Environ 6000 signatures ont été récoltées en deux semaines, a indiqué lundi le comité pétitionnaire, qui regroupe plusieurs politiciens de l'UDC et du PLR. La pétition a été remise lundi matin au département de l'éducation du canton de Zurich.

Effets négatifs préoccupants

La pétition s'oppose au port obligatoire du masque pour les élèves à partir de la 4e année primaire, en vigueur dans le canton de Zurich depuis le 25 janvier. Pour le comité, il n'est pas clair que cette mesure contribue à la réduction des infections. Les pétitionnaires disent être préoccupés par les effets négatifs du port du masque chez les enfants.

Plusieurs cantons alémaniques ont introduit l'obligation de porter le masque en classe dès la 5e année primaire. Il s'agit de l'Argovie, Berne, Bâle-Campagne, Soleure et Lucerne. A Zurich, le masque est obligatoire dès la 4e. Aucun canton romand ne s'est engagé sur cette voie pour l'instant.

L'édition 2021 de Festi'neuch, qui devait se tenir du 10 au 13 juin, est annulée. La manifestation, qui se tient sur les Jeunes-Rives à Neuchâtel, ouvre en général la saison des festivals d'importance en Suisse.

"S’il est aujourd’hui impossible de savoir quelles seront les conditions sanitaires au mois de juin, il l’est tout autant de pouvoir envisager la tenue d’un festival du 10 au 13 juin", ont indiqué lundi les organisateurs.

En 2020, l'édition avait dû être annulée alors que la billetterie avait déjà été ouverte et la programmation annoncée. En 2019, Festi'neuch avait attiré 50'000 spectateurs. La prochaine édition du festival est agendée du 9 au 12 juin 2022.

>> Les précisions du 12h30 :

Keystone - Alessandro Della Bella

Trouver le juste moment pour prendre les justes décisions: l'exercice se révèle hautement compliqué dans la gestion du Covid. Certes, le nombre des nouvelles infections ne cesse de diminuer, mais les nouveaux variants circulent de plus en plus: la Suisse entre dans une nouvelle période charnière. Le gouvernement pourrait d'ailleurs annoncer ce mercredi d'éventuels assouplissements des mesures.

Pour Bertrand Kiefer, invité de La Matinale, une chose est certaine: les gens commencent à en avoir assez de ce yo-yo continuel. "Il y a une grande lassitude qui s'est installée", confirme le médecin, également rédacteur en chef de la Revue médicale suisse et ancien membre de la Commission nationale d'éthique. "Le moment est venu de changer d'attitude, non pas scientifique car le virus reste ce qu'il est, mais dans le dialogue avec les citoyens et les différents milieux concernés."

Pour lui, il est venu le temps pour la Suisse, en tant que modèle démocratique, de trouver un moyen pour mettre intelligemment tous les acteurs - économiques, politiques, culturels, etc. - autour d'une table. "On doit sortir de la situation d'urgence où le gouvernement décidait sans réelles discussions pour instaurer un dialogue constructif", souligne Bertrand Kiefer, qui reste toutefois conscient de la difficulté de l'exercice.

Une des clés de la réussite se trouverait, selon lui, dans l'innovation. "On a très peu innové dans le domaine des vaccins et on n'a pas été spécialement bon dans le tracing. Soyons maintenant un petit peu novateurs en testant, en essayant, en osant prendre des décisions. La communauté internationale attend de nous qu'on ait un peu plus de courage car on est une démocratie avancée." Pour lui, l'idée n'est plus de fermer ou d'ouvrir les magasins par exemple, "mais que la réflexion aille plus loin, sur le comment fermer ou le comment ouvrir. De même pour la culture", propose-t-il.

>> Son interview complète dans La Matinale :

Les élèves de l’école obligatoire souffrent beaucoup de la situation actuelle. Celles et ceux qui travaillent avec eux témoignent de crises d'angoisse, de perte de motivation, et même d'agressivité exacerbée.

Certains élèves ont peur pour leurs proches, qui sont parfois "à risque" face au Covid-19. D'autres sont inquiets pour un grand frère qui ne trouve pas de place d'apprentissage, pour une maman qui se retrouve soudain dans la précarité.

Selon plusieurs personnes qui travaillent dans les écoles, les problématiques qui existent en temps normal sont exacerbées par la crise, surtout depuis la rentrée du mois d'août. "Je trouve qu'ils sont fatigués. Ils ont peur, ils sont aussi moins assidus en classe, ils sont tristes", explique dans La Matinale Emmanuelle Liechti, infirmière scolaire responsable du service de prévention et promotion de la santé à l’Ecole obligatoire de la région de Neuchâtel.

>> Lire l'article : La pandémie affecte lourdement le moral des élèves

>> Le sujet de La Matinale :

Keystone - Ennio Leanza

De nombreux ménages sont en difficulté face à la crise actuelle, qui fait grimper les dettes des plus précaires d'entre eux. Chez Caritas, les demandes d'aide pour désendettement ont augmenté de 50% en une année. En Suisse pas loin de 700'000 personnes vivent dans un ménage confronté à des arriérés de paiements.

Ceux qui ont des revenus modestes, les ménages monoparentaux, les familles nombreuses et celles qui sont issues de la migration sont les premiers concernés. En première ligne, on trouve des personnes, qui, parce qu'elles ont vu leur revenu chuter brutalement, font appel à de l'aide pour la première fois, et pour des dettes courantes, explique Fabrice Boulé, chargé de communication à Caritas.

>> Le sujet de La Matinale :

Cultura Creative/AFP - Dan Brownsword

La pandémie pèse aussi sur le secteur de la construction, qui ralentit, contrairement à l'an dernier. A Fribourg, par exemple, avec l'agro-alimentaire, la construction est un pilier de l'économie. Et sa détérioration inquiète les autorités, car les carnets de commandes se vident.

Jusqu'à présent, les chantiers privés et les travaux publics ont permis d'amortir le choc du virus. Mais dès cet été, le tableau risque de s'assombrir, craint Jean-Daniel Wicht, directeur de la fédération fribourgeoise des entrepreneurs. Pour éviter au maximum les dégâts, le plan de relance de l'Etat de Fribourg a prévu un volet dédié à la construction, rappelle Jean-François Steiert, président du gouvernement fribourgeois.

>> Le sujet de La Matinale :

Depuis novembre, les annonces de location pour les restaurants, hôtels, bars et cafés sont parties à la hausse, explosant de 70% en janvier par rapport à il y a un an, sur la plateforme immobilière ImmoScout24. Le secteur est particulièrement touchée par les restrictions liées au coronavirus en Suisse.

Le domaine de la restauration a été durement touché par les mesures prises pour endiguer la pandémie et souffre des conséquences économiques, selon le communiqué paru lundi. "Les loyers représentant une part importante des frais fixes, nous supposons que de nombreux restaurateurs se voient contraints de quitter le local loué pour cette raison", a souligné Martin Waeber, directeur d'ImmoScout24.

Les locations ont pris le pas sur les ventes. "Alors que près de 70% des annonces du segment de la restauration concernaient auparavant des biens à vendre, ces derniers n'en constituent maintenant plus que 40%".

Dans le canton de Neuchâtel, l'Association cantonale des commerçants (AC) lance une action inédite pour soutenir les apprentis cuisiniers-cuisinières. Tous passeront bientôt leurs examens pratiques, malgré de longs mois d'arrêt loin des cuisines professionnelles.

Pour s'entraîner, 12 jeunes pourront préparer dès mardi 240 repas à emporter sous la conduite de formateurs agréés et cuisiniers bénévoles.

Pour Daniel Carlino, patron du restaurant "La Différence" à La Chaux-de-Fonds et président de l'AC, ces jeunes en formation ont besoin d'une telle action. "Ça leur fait du bien au moral, car actuellement, ils sont vraiment dans la douleur de ne pas pouvoir pratiquer et travailler".

>> Son interview dans La Matinale :

KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi

Alors que la pression monte pour assouplir les restrictions liées à la pandémie, le conseiller fédéral Ignazio Cassis rappelle les enjeux qui sous-tendent la gestion de la crise sanitaire, sur le plateau du 19h30 dimanche. Il admet que le gouvernement est lui aussi fatigué de la crise.

"C'est une fatigue que le Conseil fédéral comprend bien. Lui-même est fatigué et aurait très envie de retourner à la normalité", a-t-il souligné dimanche.

>> L'interview complète d'Ignazio Cassis dans le 19h30 :

"Malheureusement, la crise est là", rappelle le chef du Département fédéral des affaires étrangères. "D'un côté, la courbe descend, mais à l'intérieur de cette courbe, il y a les contamination dues aux mutations anglaises, qui augmentent exponentiellement. Ce virus mutant est en train de prendre toute la place et il arrivera bientôt à être le seul en circulation. Et ceci nous préoccupe beaucoup", affirme-t-il.

Le Tessinois refuse d'anticiper les décisions que pourrait prendre le Conseil fédéral lors de sa séance de mercredi. Mais, dit-il, "il faut évidemment essayer de trouver les meilleures mesures pour lutter contre la pandémie, qui soient encore supportables dans une Suisse fatiguée. La population en a marre et le Conseil fédéral est fatigué de devoir imposer ces restrictions. Donc l'envie d'un déconfinement est bien là".

>> Lire aussi : Ignazio Cassis: "L'envie d'un déconfinement est là" au Conseil fédéral

Pandémie oblige, cette année la St-Valentin s'est fêtée sans restaurant, ni cinéma. Celles et ceux qui ont choisi de célébrer l'amour dimanche ont dû faire preuve d'imagination, de créativité, en s'offrant qui une escapade ensoleillée, qui un cocon douillet amoureusement décoré.

>> Le 19h30 à la rencontre de couples qui ont choisi de célébrer malgré tout :

L'année dernière, le contexte anxiogène de la pandémie a mis le couple à rude épreuve - avec une augmentation des séparations à la suite du semi-confinement du printemps 2020.

Qu'en est-il après une année de pandémie? Peut-on dire que le Covid a aussi redonné de la valeur au couple durable, comme une valeur refuge?

>> L'analyse de Romy Siegrist, psychologue et sexologue, dans Forum :

En 2020, plusieurs entreprises - notamment à Boudry (NE) et Rothrist (AG) -  ont massivement investi pour assurer la production de masques chirurgicaux en Suisse. Il reste néanmoins difficile pour elles de s'aligner sur les prix chinois, actuellement au plus bas. Ces fabricants exigent des autorités une meilleure stratégie pour encourager et pérenniser la production locale.

Pour les producteurs du pays, seule une volonté politique sera capable de pérenniser un approvisionnement indigène et de contrer la stratégie chinoise qui, selon eux, vise une reprise du monopole après avoir vendu masques et machines à prix d’or puis cassé les prix pour éliminer toute concurrence autour du monde.

"Il n’y a actuellement aucune stratégie de nos autorités pour encourager la production locale, c’est dommage. Si tous les deux à trois ans, les prix flambent à cause d'une pandémie, on ferait mieux de payer un peu plus cher maintenant mais de garantir l'approvisionnement à long terme", souligne dans le 19h30 le directeur de la firme Wernli AG, Felix Schönle.

>> Les précisions dans le 19h30 :

>> Lire aussi : La production de masques suisses sous pression des prix chinois

La pression monte sur le Conseil fédéral pour assouplir les restrictions liées à la lutte contre le coronavirus. Les entreprises, les cantons et les milieux culturels de Suisse romande demandent des assouplissements dès le 1er mars. De leur côté, faute de vaccins en suffisance, les cantons sont tentés par des campagnes de dépistage à large échelle.

Au lieu d'imposer des interdictions sévères et parfois arbitraires, le Conseil fédéral devrait à l'avenir prendre ses décisions "sur la base de principes et en fonction de la vaccination de la population", ont avancé dimanche dans une déclaration commune Economiesuisse, l'Union patronale suisse, de nombreuses chambres de commerce, de représentants de branches et d'entreprises.

>> Lire : Les cantons amplifient leurs pressions pour des réouvertures dès mars

Au total, 31 organisations ont proposé au Conseil fédéral un scénario de sortie du confinement en quatre étapes. Elles demandent des premiers assouplissements à partir du 1er mars. Ensuite, tous les magasins devraient être rouverts. La règle des cinq personnes pour les réunions devrait être assouplie et l'obligation de travailler à domicile levée.

>> Les précisions dans l'émission Forum :

Impatience

Les secteurs économiques veulent faire dépendre d'autres assouplissements du déroulement de la campagne de vaccination - et de la volonté de se faire vacciner. Dès qu'il y aura suffisamment de vaccins pour tout le monde, les grands événements tels que les concerts, les fêtes ou les manifestations sportives devraient avoir lieu, mais uniquement avec les personnes vaccinées.

Selon plusieurs articles parus dans la presse dominicale, les cantons sont également favorables à des assouplissements dès le mois de mars. Les magasins pour les produits "non essentiels" devraient figurer parmi les premiers à pouvoir rouvrir.

Le Conseil fédéral prévoit de discuter mercredi prochain d'éventuelles modifications des mesures actuelles, mais les décisions ne sont pas attendues avant le 24 février. Le ministre de la Santé Alain Berset a laissé entendre la semaine dernière qu'il pourrait y avoir un certain assouplissement.

>> Le récit du 19h30 :

Le secteur culturel tape lui aussi du pied pour une réouverture rapide des théâtres et autres salles de spectacle. Pour faire passer le message, près de 1400 personnes ont manifesté dans dix villes de Suisse romande samedi, dont près de 600 dans le canton de Vaud, sous le slogan "No culture, no future", selon les organisateurs.

>> Lire : La culture défend son futur (et le nôtre) dans les rues romandes

Une lettre ouverte, soutenue par plus de 120 théâtres, musées, cinémas, festivals et bibliothèques, va circuler jusqu'au 25 février, date anniversaire du premier cas de Covid-19 détecté en Suisse.

>> Revoir le sujet du 19h30 sur l'action du milieu de la culture :

Quelque 50'000 personnes ont déjà reçu les deux doses de vaccin contre le Covid en Suisse, a indiqué jeudi la vice-directrice de l'OFSP Nora Kronig. Au total, environ 500'000 personnes ont été vaccinées.

La Suisse compte jeudi 1356 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique. Vingt-deux décès supplémentaires sont à déplorer et 66 malades ont été hospitalisés.

>> Retour sur la journée de jeudi : Quelque 50'000 personnes ont déjà reçu les deux doses de vaccin en Suisse

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