Publié

Colombie: Berne soutient son négociateur

Colombie: Jean-Pierre Gontard n'a rien à se reprocher, selon une enquête de la TSR
Jean-Pierre Gontard est soutenu par la Confédération.
L'adjoint du secrétaire d'Etat au DFAE rejette les critiques de la Colombie sur le médiateur suisse Jean-Pierre Gontard. «Nous n'avons aucune preuve selon laquelle il a outrepassé sa tâche comme médiateur».

Le fait d'être critiqué par l'une ou l'autre des parties fait
partie du rôle du médiateur, même s'il doit soigner une bonne
entente avec ces interlocuteurs, estime l'ambassadeur Anton
Thalmann dans un entretien accordée à la NZZ am Sonntag .

Rejet également par Novartis

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), qui a
renouvelé sa confiance en son émissaire, a indiqué n'avoir aucune
connaissance d'une participation de Jean-Pierre Gontard à cette
transaction.



Le professeur suisse «n'a pas effectué de versement de la part de
Novartis pour faire libérer deux de nos cadres enlevés le 29 juin
2000 à Bogota et retenus prisonniers durant plus d'une année», a
indiqué de son côté Novartis dans un communiqué publié samedi
soir.



Ces accusations de connivence entre l'émissair suisse et les FARC
sont intervenues après la libération par l'armée colombienne de
quinze otages des FARC, dont Ingrid Betancourt début juillet.

Pas de sympathisation avec les FARC

La relation de travail de Jean-Pierre Gontard avec le DFAE se
poursuit, selon le Département. Il n'y a aucune preuve selon
laquelle Jean-Pierre Gontard a sympathisé unilatéralement avec les
rebelles, dit encore Anton Thalmann dans un autre entretien,
accordé à la Sonntagszeitung.



«Il a fait preuve pendant dix ans en Colombie d'une activité de
médiateur utile et couronnée de succès. Il n'y a aucune raison pour
nous de tout remettre soudainement en question», déclare-t-il.
Malgré les critiques colombiennes sur le travail suisse, Anton
Thalmann ne croit pas que la relation entre les deux pays souffrira
de cette affaire. Cette relation la «surmontera», dit-il dans la
«NZZ am Sonntag».



agences/lan

Publié

I.Betancourt remercie M.Calmy Rey

L'ex-otage des FARC Ingrid Betancourt a téléphoné samedi à Micheline-Calmy-Rey.

La Franco-Colombienne a remercié la Suisse pour ses efforts de médiation et salué explicitement le rôle du médiateur helvétique Jean-Pierre Gontard, fortement contesté par Bogota.

Ce contact téléphonique d'un quart d'heure a eu lieu sur initiative d'Ingrid Betancourt, a indiqué dimanche le porte parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) Jean Philippe Jeannerat, revenant sur une information de la presse dominicale.

Les accusations de Bogota

Le gouvernement colombien a reproché à Jean-Pierre Gontard d'avoir été impliqué en 2001 dans la remise de 480'000 dollars aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) pour la libération de deux collaborateurs de Novartis retenus en otage depuis plus d'un an.

Bogota a formulé ces accusations sur la base de documents retrouvés dans l'ordinateur de l'ex-numéro deux de la guérilla Raul Reyes, éliminé le 1er mars par l'armée colombienne.