A la maison, en classe ou encore sur le trajet de l'école, les plus jeunes passent une grande partie de leurs journées à naviguer sur internet. L'an dernier, leur temps passé devant les écrans a fortement augmenté. Les jeunes ont ainsi été davantage exposés au risque de harcèlement sexuel.
"Les jeunes se font aborder par des adultes, qui créent de faux profils sur les réseaux sociaux. Ils se disent être un ami et puis la discussion dévie sur la sexualité. Ces prédateurs demandent alors des photos ou que les jeunes se montrent sur les réseaux sociaux. C'est ce qu'on appelle le cybergrooming", explique la responsable romande de la Fondation Pro Juventute Monique Ryf lundi dans le 12h30.
D'autres formes de harcèlement sexuel existent comme celui perpétré par un entourage proche. "Quand tout va bien dans une relation amoureuse, les jeunes s'échangent des photos entre eux. Lorsqu'il y a une rupture, ces images peuvent se retrouver en circulation sur les réseaux sociaux, dans une classe ou même dans un collège entier. Cela engendre généralement pas mal de dégâts", décrit Monique Ryf.
>> Relire : Un couple de jeunes sur deux est confronté à de la violence psychologique
Numéro gratuit, 147
Face à ce genre de cyberviolences, la Fondation Pro Juventute va d'abord écouter les témoignages grâce à son numéro gratuit le 147, avant de conseiller l'enfant victime de harcèlement. "Le chat avec les pairs est bien sollicité dans la mesure où ils parlent avec des jeunes qui peuvent avoir connu la même situation qu'eux", souligne la responsable romande de la fondation.
L'exposition au harcèlement sexuel en ligne peut avoir des conséquences sérieuses sur le bien-être des enfants et des adolescents, notamment pour leur image de soi, leurs relations, leur vie de famille et leur scolarité.
>> Relire également : La cybercriminalité est en augmentation en Suisse romande
Fouad Boukari/vajo