DRS a fait état mercredi d'une "source sûre" selon laquelle
Roland Nef a versé plusieurs milliers de francs à son ex-compagne à
titre de réparation. Du côté de l'armée, on se refuse à prendre
position à ce sujet.
Le porte-parole de l'armée Christoph Brunner s'est référé à la
déclaration personnelle de Roland Nef de mardi (hier) ainsi qu'au
communiqué diffusé dimanche par le Département fédéral de la
défense. Quant à l'avocat du chef de l'armée, Bernhard Rüdy, il
était inatteignable mercredi.
Dans une déclaration personnelle diffusée mardi, Roland Nef a fait
savoir qu'il était arrivé à un arrangement à l'amiable avec son
ex-compagne. Un terrain d'entente a été trouvé et la procédure
déclenchée par la plainte de son ex-compagne, retirée depuis, a été
abandonnée. Il a été décidé de ne faire aucun commentaire,
l'affaire étant privée.
Selon l'article 53 du nouveau Code pénal, "lorsque l'auteur a
réparé le dommage ou accompli tous les efforts que l'on pouvait
raisonnablement attendre de lui pour compenser le tort qu'il a
causé, l'autorité compétente renonce à le poursuivre, à le renvoyer
devant le juge ou à lui infliger une peine".
Affaire purement privée
Le conseiller fédéral Samuel Schmid était bien au courant de
l'enquête dont Nef était l'objet, lors des discussions
préliminaires à son éventuelle nomination. Le candidat a alors
assuré que tout était fait en vue d'un arrêt de la procédure. Il a
ensuite été convenu que l'affaire, purement privée, devait être
réglée avant toute entrée en fonction - faute de quoi la promotion
au poste de chef de l'armée m'était pas possible.
Selon le Département de la défense, le conseiller fédéral a estimé
qu'il n'était pas nécessaire d'informer à ce moment-là le Conseil
fédéral de l'existence de cette enquête et qu'il l'informerait,
tout comme les commissions compétentes, à la prochaine
occasion.
ap/tac
Pas à l'ordre du jour
La polémique autour du chef de l'armée Roland Nef ne figurera pas explicitement à l'ordre du jour de la commission de politique de sécurité du Conseil des Etats.
L'affaire sera discutée à l'occasion, selon le président de la commission Hans Altherr (PRD/AR).
Dans un entretien paru mercredi dans la «Berner Zeitung», M. Altherr explique que Samuel Schmid devra répondre aux questions des membres de la commission. La prochaine séance est prévue le 25 août.