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Micheline Calmy-Rey en Colombie

En Colombie, Micheline Calmy-Rey tente de détendre la crise.
Berne et Bogota tentent de détendre leurs relations bilatérales.
La cheffe de la diplomatie suisse Micheline Calmy-Rey s'est envolée dimanche pour la Colombie. Elle doit rencontrer lundi à Bogota son homologue Jaime Bermùdez ainsi que le président Alvaro Uribe.

Les attaques de la Colombie à l'encontre de la médiation suisse
dans le dossier des otages des FARC ont créé des tensions ces
dernières semaines entre les deux pays. Mais à la veille du
déplacement de Micheline Calmy-Rey, les deux parties se sont
employées à apaiser le climat.

La visite sert avant tout à soigner les relations bilatérales,
affirme ainsi dans un communiqué le Département fédéral des
affaires étrangères (DFAE). Et Bogota partage cet «intérêt de
consolider et approfondir nos bonnes relations bilatérales», a
déclaré l'ambassadrice de Colombie à Berne, Claudia Jimenez, dans
une prise de position écrite.

Apaisement des tensions entre Berne et Bogota

"Certes, il y a eu des moments difficiles, mais nous avons
dialogué, expliqué et nous nous sommes accordés sur la manière de
les surmonter", a-t-elle aussi ajouté. Bogota se dit par ailleurs
"honorée et heureuse" de la visite de Micheline Calmy-Rey.



Ce voyage était déjà prévu avant la polémique sur le travail du
médiateur suisse Jean-Pierre Gontard dans le dossier des Forces
armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Les festivités pour le
100e anniversaire du traité d'amitié entre la Suisse et la
Colombie, signé en 1908 à Paris, seront au centre du passage de la
ministre suisse à Bogota.



La Colombie fait partie des pays prioritaires de l'aide
humanitaire et des activités de promotion de la paix de la Suisse.
En ce sens, Micheline Calmy-Rey se rendra à Medellín mardi pour
visiter divers projets soutenus par Berne. La délégation se rendra
mercredi au Brésil.



ats/hoj

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Pas de paix sans aide extérieure

La Colombie ne pourra pas se passer d'une aide externe pour parvenir à la paix.

Bogota pourrait à nouveau faire appel à la Suisse comme facilitatrice, estime Bruno Rütsche, coordinateur d'un groupe d'ONG helvétiques actives en Colombie.

Le conflit entre le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) évolue depuis 40 ans entre des périodes de calme, de négociations et de guerre.

Un rapprochement entre les deux camps n'a pas eu lieu depuis 2002, date de la suspension des négociations entre la guérilla et Bogota, relève Bruno Rütsche.

"Il reste toujours quelque 700 otages aux mains des FARC. Environ 2000 personnes sont retenues par les paramilitaires ou les trafiquants de drogue", déclare-t-il.

"La Suisse a fait un bon travail jusqu'ici, je n'ai aucun doute. Le programme de promotion de la paix des ONG suisses complète très bien le travail des diplomates suisses", souligne encore Bruno Rütsche.