Genève est le canton le plus cher du pays
Genève reste le canton où la vie est la plus chère. Le revenu disponible par ménage y est le plus bas de Suisse, en raison d'une fiscalité lourde, du coût du logement et des primes-maladie. A l'autre bout du classement, Appenzell Rhodes-Intérieures.
Depuis 2006, les économistes du Credit Suisse prennent leurs
calculettes pour comparer le revenu disponible dans quelque 2700
communes du pays, à savoir toutes celles comptant plus de 500
habitants. Ils publient leur étude aujourd'hui.
Les cantons de Genève et de Bâle-Ville occupent toujours les
dernières places du classement. Leur manque d'attrait financier est
notamment imputable à des frais de logement élevés auxquels
s'ajoutent une charge fiscale considérable et des coûts de la santé
record.
Berne, Zurich et Vaud à la traîne
Les cantons centraux de Berne, Zurich et Vaud sont un peu plus
proches de la moyenne grâce à l'importance de leurs agglomérations
et de leurs régions rurales, mais ils sont clairement à la traîne
du gros des cantons. Dans les centres, les coûts élevés du logement
et les primes d'assurance-maladie pèsent lourdement sur le budget
des ménages qui y résident.
Les communes proches des grands centres ont la possibilité de se
positionner comme des lieux de résidence financièrement attractifs.
Cela se constate autour de Zurich surtout et de Bâle, moins autour
de Berne et Lausanne.
Le Jura pourrait mieux faire
Les cantons de Berne, du Valais, de Fribourg ou de Neuchâtel
représentent un attrait financier moyen en tant que lieu de
résidence. Le canton du Jura se place lui aussi dans la moyenne,
mais l'on pourrait s'attendre à mieux vu que le coût du logement y
est de loin le plus bas de Suisse, relèvent les auteurs de
l'étude.
Outre un impôt sur le revenu élevé, les cantons de Neuchâtel et du
Jura connaissent, pour une famille de quatre personnes, des primes
d'assurance-maladie obligatoire de 50% plus importantes qu'en
Appenzell Rhodes-Intérieures ou à Nidwald.
ap/ant
Publié Modifié
Des différences énormes
L'étude montre par exemple qu'un célibataire avec un revenu de 75'000 francs obtient un revenu disponible de 29'200 francs pour ses dépenses de consommations s'il habite à Genève. A Fribourg, il disposerait de 36'800 francs, soit 26% de plus.
L'étude tient compte non seulement de la charge fiscale, mais d'une multitude de facteurs de revenu et de dépenses liés au lieu de résidence. Si certains ménages peuvent être tentés de déménager pour faire baisser leurs impôts, ce serait une erreur de limiter la comparaison à la seule charge fiscale.
Le canton d'Appenzell Rhodes-Intérieures caracole toujours en tête du classement. Il demeure le canton le plus attrayant pour la classe moyenne, notamment en raison d'une fiscalité modérée et du bas niveau des prix de l'immobilier qui y prévalent.
Avec le canton de Nidwald, Appenzell Rhodes-Intérieures présente également les primes d'assurance-maladie les plus basses de Suisse. Suite à l'optimisation de leurs conditions fiscales, les cantons d'Obwald, de Thurgovie, de Soleure et de Schaffhouse sont nettement remontés dans le classement par rapport à 2006.
En raison d'une hausse disproportionnée des loyers et des prix de l'immobilier, les cantons de Schwyz, Nidwald et Zoug ont pour leur part perdu de leur attrait pour la classe moyenne. Les avantages fiscaux offerts dans ces régions sont en partie rognés par des frais de logement plus élevés.