De moins 10 degrés il y a une semaine, à plus de 18 degrés ce samedi après-midi, le thermomètre s’affole. S'il n'est pas vraiment nouveau sous nos latitudes, le phénomène peut inquiéter les arboriculteurs. Car, en effet, des problèmes pourraient survenir en cas de nouvelles gelées printanières, lorsque tout sera en fleur. Et dans ce cas-là, toute la saison fruitière pourrait être compromise.
"Il faut quand même une à deux semaines de chaleur pour que la végétation commence à démarrer, donc la dangerosité va peut-être arriver dans deux ou trois semaines, si ces températures devaient perdurer", explique Alain Perret, arboriculteur à Porrentruy, dans le Jura.
Abeilles aussi en danger
Du côté des apiculteurs, on s'inquiète également. Car dans les ruches, c'est déjà l'effervescence. Les abeilles profitent du moindre rayon de soleil pour commencer à travailler.
"Ces deux dernières années, il y a eu des gelées tardives", déplore Michel Gigon, biologiste et apiculteur à Loveresse (BE). "Alors là, ça fait des dégâts, parce que la végétation qui a démarré, elle n’est plus prévue pour supporter du gel à ce moment-là. Et là, cela fait de la casse. Pour les abeilles aussi, si elles n’arrivent pas à chauffer leurs ruches, elles vont abandonner à la limite le couvain qu’elles ont déjà pondu."
Sujet TV: Anouk Pernet et Daniel Bachmann
Adaptation web: Fabien Grenon
Températures printanières précoces
Le temps chaud et ensoleillé de ce samedi 20 février a ressemblé à un printemps précoce en Suisse. Le mercure est monté jusqu'à 18,6°C à Sion, a indiqué Meteonews. Des températures nettement supérieures aux valeurs saisonnières.
Sur le Plateau, les températures ont été d'environ 10 degrés au-dessus de la moyenne pour cette époque de l'année, selon SRF Meteo. Dimanche, le thermomètre pourrait même grimper jusqu'à 20 degrés. Le beau temps s'est installé depuis vendredi et devrait se maintenir jusqu'à la fin du mois.
La douceur ne se limite pas au Plateau. Les températures devraient atteindre entre 5 et 10 degrés en montagne au-dessus de 2000 mètres. Les allergiques sont les principales victimes de cet assaut printanier, avec l'explosion des pollens de noisetiers et d'aulnes.