Cette nouvelle association, issue de la société civile et baptisée CH++, se veut indépendante idéologiquement et financièrement, explique-t-elle dans un communiqué publié dimanche.
C'est d'ailleurs pour que l'organisation soit "véritablement indépendante" que Marcel Salathé quitte la task force fédérale sur le coronavirus.
"Deux décennies de retard"
L'épidémiologiste à l'Ecole polytechnique de Lausanne (EPFL) affirme dans une interview à la SonntagsZeitung avoir été satisfait du travail accompli par la task force. Mais il estime que l'administration fédérale a "deux décennies de retard" pour l'emploi des technologies modernes.
Estimant que la Suisse avance "à l'aveuglette" en matière de données, il regrette qu'"au lieu d'utiliser des systèmes informatiques rapides, nous essayons de faire face à des développements rapides à l'aide de fax".
Evaluer les compétences de parlementaires
Egalement membre du comité de CH++, qui sera officiellement fondée la semaine prochaine, la Genevoise Olga Baranova estime que la pandémie de coronavirus "a révélé à quel point la Suisse a besoin d'un 'upgrade'. Je suis déçue que notre pays, connu pour son savoir-faire et sa fiabilité, ait été incapable de mieux gérer la pandémie", ajoute-t-elle.
Parmi ses actions concrètes, la nouvelle association veut notamment mettre sur pied un "rating transparent de la compétence technologique et scientifique des parlementaires". Elle entend aussi renforcer l'intérêt pour la science ainsi que sa compréhension par la population.
ats/jfe
La task force demande une stratégie sur les certificats
La task force scientifique de la Confédération recommande une clarification par le Conseil fédéral de la stratégie sur les certificats - papier ou numériques - attestant d'un test négatif récent ou d'une vaccination. Pour le groupe de travail, les implications sanitaires, économiques, juridiques, éthiques et sociétales doivent être établies avant une éventuelle introduction.
Dans une note publiée samedi sur Twitter, la task force souligne que ces certificats devraient être fiables et leur utilisation réglementée. La task force s'attend à ce qu'ils jouent bientôt un rôle important et puissent être utilisés pour remettre la vie économique et sociale sur les rails tout en contrôlant les risques de transmission du coronavirus.
Les secteurs du voyage, de l'événementiel et du sport ont déjà lancé des appels pour l'introduction de tels certificats.