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Nef: la presse évoque un sursis pour Schmid

Samuel Schmid reste empêtré dans les méandres de l'affaire Nef.
UDC et Verts veulent la tête de Schmid, en sursis, selon la presse.
Au lendemain du renoncement de Roland Nef à la tête de l'armée, la presse évoquait surtout le sort de Samuel Schmid samedi, estimant que le ministre de la Défense est en sursis.

"Samuel Schmid a obtenu un répit", notait samedi 24 heures . Si le Bernois s'est félicité de la
décision de Roland Nef, "politiquement, il aura malgré tout du mal
à redémarrer", relevait encore le quotidien vaudois.

"Une peau d'éléphant"

L'Express de son côté souligne que
Samuel Schmid n'a pas à s'inquiéter. Si les Verts et l'UDC
réclament son départ, ce n'est pas le cas du PS, du PRD et du
PDC.



"Samuel Schmid n'a donc pas trop de souci à se faire. Non
seulement il a une peau d'éléphant face aux critiques, mais il
restera protégé le temps qu'il faudra", note le journal
neuchâtelois.

A Schmid de se décider

Pour Samuel Schmid,
l'étau n'est pas près de se desserrer

Georges
Plomb, Le Quotidien Jurassien

Le Temps s'interroge pour sa part également sur le
sort du Bernois. "L'affaire Nef close, qu'adviendra-t-il de Samuel
Schmid?", se demande Bernard Wüthrich dans son éditorial. C'est à
lui de décider s'il part ou non, note-t-il, le Parlement ne pouvant
le chasser.



Relevant qu'il se trouve face à plusieurs défis, comme la
nomination d'un nouveau chef de l'armée, la reprise des réformes
laissées en plan, l'achat de nouveaux avions, Le Temps estime que
Samuel Schmid n'a peut-être plus la "force de persuasion suffisante
pour mener ces opérations à bon port".

Entre zèle et légèreté

La Tribune de Genève revient elle
aussi sur le départ de Roland Nef, rappelant le "zèle" de Samuel
Schmid "dans la mise au point d'un projet de loi réclamant de
pouvoir écouter les téléphones et lire les e-mails des Suisses", un
zèle qui contraste avec la "légèreté" dont il a fait preuve en
nommant à la tête de l'armée un homme contre qui une plainte était
pendante. La Liberté estime de son côté que le départ de
Roland Nef était "inéluctable". Le Courrier titre que "Samuel Schmid est seul au
milieu de la piscine". Rappelant les autres affaires qui ont
ébranlé l'armée en son temps, Georges Plomb note dans Le Quotidien Jurassien que "pour Samuel Schmid
(...), l'étau n'est pas près de se desserrer".

La presse alémanique ne veut plus de Schmid

Dans la presse alémanique, les appels au départ du conseiller
fédéral se font pressants. Les faiblesses de Samuel Schmid en
matière de conduite de son département sont connues depuis
longtemps et inadmissibles pour un membre du gouvernement, estiment
de leur côté le Tages Anzeiger et l'Aargauer Zeitung.

Pour la Basler Zeitung , l'affaire Nef, qui se solde par le
départ du chef de l'armée, n'est que la dernière d'une longue liste
de ratages. Tout autre son de cloche dans le St-Galler Tagblatt qui voit un
Samuel Schmid "inébranlable". Pour la Berner Zeitung le Bund
et la Neue Luzerner Zeitung, le fait que PS, PDC et PRD n'aient pas
intérêt à voir partir le Bernois est ce qui lui permet de sauver sa
tête.



Quant à la Neue Zürcher Zeitung, elle estime que les commissions
de politique de la sécurité ont "raisonnablement" balayé les
velléités de faire démissionner le ministre de la Défense.



agences/mej/hof

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Pour Couchepin, il n'y a pas de crise

Procédant dans le Blick à un tour d'horizon des crises auxquelles la Suisse doit faire face, le président de la Confédération estime qu'en démissionnant, le chef de l'armée, Roland Nef, "a pris une sage décision pour protéger sa famille".

En revanche, Pascal Couchepin est certain que l'armée n'est pas en crise. Il y a eu "un accident. C'est dommage. Mais l'armée n'y a pas perdu son honneur et n'en est pas devenue incapable d'agir".

Quant à Samuel Schmid, "naturellement qu'il a fait une erreur quand on voit le résultat", constate Pascal Couchepin.

Le président de la Confédération relève cependant qu'à l'époque de la nomination de Roland Nef, il y avait beaucoup d'indiscrétions au Conseil fédéral. "Souvent afin de nuire à un collègue". "C'est pourquoi il n'était pas possible d'être aussi ouvert qu'aujourd'hui".

Quant aux demandes de démission à l'encontre du chef du DDPS, Pascal Couchepin constate "une inflation d'appels à la démission dans certains partis et médias. Toute inflation entraîne une dépréciation de la devise. Il en va de même pour les appels à la démission".