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Libye: la Suisse cherche des pays amis

Un président dans la tourmente: le Valaisan Pascal Couchepin
Pascal Couchepin s'inquiète du sort des prisonniers en Libye.
La Suisse cherche la médiation de pays amis pour résoudre la crise diplomatique qui a éclaté avec la Libye depuis l'inculpation à Genève d'un des fils du président libyen Mouammar Kadhafi.

C'est ce qu'a confirmé pour la première fois le président de la
Confédération Pascal Couchepin dans un entretien paru dans la
NZZ am Sonntag .

France et Italie évoquées

Aucun nom n'est cité. La disponibilité de la France et de
l'Italie à jouer les intermédiaires a été évoquée jusqu'à présent,
mais le Département fédéral des affaires étrangères ne confirme ni
n'infirme.



Pascal Couchepin espère par ailleurs que des alliés de Mouammar
Kadhafi apporteront également leur aide pour trouver une issue au
conflit. Pour Pascal Couchepin, la crise diplomatique avec la Libye
démontre l'importance pour la Suisse d'entretenir de bonnes
relations avec les autres pays, quels qu'ils soient.



Le président de la Confédération a rappelé à cet égard les visites
qu'il a effectuées au Maroc et en Egypte en début d'année et les
critiques qu'elles ont soulevées.

Pas d'excuses pour le moment

Quant à savoir si la Suisse va
présenter ses excuses à la Libye, Pascal Couchepin répond que la
question est de savoir si l'arrestation et l'inculpation de
Hannibal Kadhafi à Genève était justifiée. Dans le cas contraire,
la justice corrigera cette erreur. Il s'était déjà exprimé en ce
sens vendredi dans le 19:30 de la TSR.



La Suisse ne prendra pas de mesures de rétorsion à l'encontre de
la Libye en raison de l'arrestation de deux ressortissants suisses
à Tripoli. "Nous devons trouver rapidement une solution
rationnelle" pour les libérer, a estimé le président de la
Confédération.



Par ailleurs, le porte-parole du DFAE Jean-Philippe Jeannerat a
indiqué dimanche que les deux Suisses interpellés en Libye, dont un
employé du groupe industriel ABB, sont toujours en prison et que
leurs conditions de détention étaient "très éprouvantes". Les
efforts des diplomates pour obtenir leur libération se poursuivent,
a-t-il précisé.



ap/mej/boi

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Rapatriement sanitaire des Kadhafi

Après leur libération, Hannibal Kadhafi et son épouse enceinte ont été raccompagnés en Libye par deux médecins des Hôpitaux universitaires genevois, a confirmé le directeur des HUG Bernard Gruson dimanche.

Les médecins, qui ont fait l'aller-retour, "ont effectué un rapatriement sanitaire", a ajouté Bernard Gruson, confirmant une information parue dans Le Matin Dimanche.

"C'est une procédure qui a eu lieu pour des raisons médicalement justifiées", a-t-il souligné.

Ce rapatriement sera facturé au couple Kadhafi.

Hannibal Kadhafi et son épouse enceinte de neuf mois avaient été interpellés à la mi-juillet à Genève.

Après deux nuits passées en prison, ils ont été inculpés de lésions corporelles simples, menaces et contraintes envers leurs domestiques.

Ils ont été libérés le 17 juillet contre une caution de 500'000 francs et ont quitté la Suisse.

Swiss annule son unique vol vers Tripoli

La compagnie aérienne Swiss a annulé le vol de dimanche entre Zurich et la capitale libyenne Tripoli.

La décision a été prise "pour des raisons opérationnelles" et ne concerne que le vol de dimanche, a précisé Swiss.