Les résultats provenant des expérimentations animales ne peuvent dans de nombreux cas pas être appliqués à l'humain et celles-ci causent des souffrances inutiles chez les animaux, expliquent les pétitionnaires dans leur communiqué.
Le Parlement doit s'engager pour une recherche biomédicale "plus efficace et plus pertinente pour l'homme", sans expérimentation animale, demande l'organisation Animalfree Research.
Ce texte a été déposé alors que le Conseil national doit débattre lors de la prochaine session, qui commence la semaine prochaine, de l'initiative qui veut complètement interdire l'expérimentation animale.
Un modèle dépassé, selon les pétitionnaires
Pour les pétitionnaires, il s'agit d'accorder davantage de poids aux méthodes de recherche alternatives: 50% des fonds publics destinés à la recherche biomédicale doivent aller exclusivement à ces modèles. Pour eux, la répartition est aujourd'hui inégale. Actuellement, un tiers des 400 millions de francs du Fonds national de la recherche scientifique consacré à la médecine et la biologie est investi dans la recherche fondamentale, qui compte le plus d'expérimentations animales.
A l'opposé, on trouve le programme "Advancing 3R - animaux, recherche et société", soutenu par seulement 20 millions de francs sur cinq ans. Ce programme lancé récemment par le Conseil fédéral vise à remplacer autant que possible les expériences sur les animaux par des méthodes alternatives.
Or les expérimentations animales ne contribuent guère au progrès médical, car les résultats ne peuvent souvent pas être reproduits ou appliqués à l'homme, et il est donc grand temps que la recherche biomédicale en Suisse s'oriente entièrement vers l'abandon de ce modèle dépassé et sujet à l'erreur, écrit l'organisation.
ats/boi