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Berne et Tripoli vont discuter sans médiateur

Le soulagement de mise après la relaxe des 2 Suisses à Tripoli.
La Suisse privilégie la voie bilatérale dans l'affaire Kadhafi.
La Suisse et la Libye privilégient la voie bilatérale dans l'affaire Kadhafi, a indiqué lundi le DFAE. Les démarches se font par la voie diplomatique. Par ailleurs, les Suisses détenus bénéficient désormais de meilleures conditions.

Vu que les démarches en cours requièrent la plus grande
discrétion, le DFAE n'informera pas sur leur contenu, a précisé
devant la presse son porte-parole Jean-Philppe Jeannerat.

Le cellule de crise du Département travaille "d'arrache-pied"
pour sortir de la crise. Les discussions "dureront aussi longtemps
qu'il le faudra" a-t-il précisé. Dimanche, Pascal Couchepin, qui
s'était dit "très préoccupé" par cette crise, avait indiqué que la
Suisse pourrait chercher l'appui de pays amis pour trouver une
solution. L'Italie s'est notamment dit prête à jouer un rôle de
médiateur. Des rumeurs ont également circulé sur un éventuel
engagement de l'Algérie.

Suisses toujours détenus

Quant aux deux Suisses détenus, dont un employé du groupe
industriel ABB, ils sont toujours emprisonnés à Tripoli, mais ont
été transférés dans un autre établissement. Le DFAE voit dans ce
transfert un "signal encourageant".



Les prisonniers suisses peuvent ainsi bénéficier de conditions
carcérales moins difficiles. "Ils sont fatigués mais moralement et
physiquement en état de forme non préoccupant", ont indiqué les
services de Micheline Calmy-Rey. Ils n'ont pas été l'objet de
mauvais traitements. Le DFAE avait qualifié la semaine passée leurs
conditions de détention de "très éprouvantes".



Le consul suisse à Tripoli n'a pas pu les rencontrer depuis le 20
juillet mais a pu les joindre deux fois par téléphone. L'avocat
mandaté a en revanche été autorisés à leur rendre visite à trois
reprises. Il a pu leur fournir des médicaments, des aliments et des
objets personnels.



ats/boi

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Bref rappel des faits

Hannibal Kadhafi et son épouse enceinte de neuf mois ont été interpellés à la mi-juillet à Genève.

Après deux nuits passées en prison, ils ont été inculpés de lésions corporelles simples, menaces et contraintes envers leurs domestiques.

Ils ont été libérés le 17 juillet contre une caution de 500'000 francs et ont quitté la Suisse.

Cette arrestation a provoqué le courroux de Tripoli.

En représailles, les autorités libyennes ont arrêté les deux Suisses le 19 juillet, les accusant d'infractions sur l'immigration et le séjour.

La Compagnie nationale libyenne de transport maritime avait aussi annoncé l'arrêt prochain de ses livraisons de pétrole à la Suisse.

Soutien de l'UE

L'ambassadeur de l'UE à Berne, Michael Reiterer a donné la position de Bruxelles lundi sur les ondes de la RSR: "Nous n'abandonnerons pas la Suissse", a-t-il déclaré. La Suisse et les deux citoyens helvétiques détenus en Libye ont toutela sympathie de l'UE.