Dans Le Point J, Virginie Masserey, cheffe de la section "contrôle de l’infection" à l’OFSP, reconnaît que le bilan de SwissCovid est mitigé. L’Office fédéral de la santé publique n’avait pas de but chiffré avec cette appli, mais des estimations parlaient d’un taux minimum d’activation par 60% de la population pour qu’elle soit efficace. "Cet objectif n’a clairement pas été atteint, ce qui ne veut pas dire que cet outil n’a pas été utile", tempère Virginie Masserey qui regrette qu’à son lancement "la presse ait altéré la confiance du public, alors que le système est totalement anonyme et qu’aucune donnée personnelle n’est récoltée".
Un outil qui a encore du potentiel
Dès son lancement, SwissCovid a été l’application gratuite la plus téléchargée en Suisse, notamment sur iPhone. D’après Apple, elle devançait même TikTok, WhatsApp ou Zoom. Mais aujourd’hui, plus personne n’en parle. Et si l’OFSP annonce officiellement trois millions de téléchargements et un millier de plus chaque jour, tout le monde ne l’active pas. Au final, 1,75 million d’utilisateurs actifs, 100’000 codes Covid générés et seulement 70’000 enregistrés, c’est peu. Surtout si on compare aux 8,57 millions d’habitants que compte la Suisse.
Pourtant, à la question de savoir si cette application est encore utile aujourd’hui, Virginie Masserey répond oui. Selon elle, théoriquement, si elle avait compté plus d’utilisateurs à l’automne dernier, elle aurait pu contribuer à réduire l’ampleur de la deuxième vague. Alors à l’heure où l’on parle de réouverture et l'on espère un retour à la normale pour cet été, "SwissCovid est un outil qui a encore du potentiel".
Davy Bailly-Basin et l'équipe du Point J