Vous avez besoin d'un four à raclette, d'un taille-haie, d'une perceuse ou d'une tente de camping mais n'en possédez pas? Au lieu d'acheter un objet qui ne servira qu'une ou deux fois par an, il est possible de l'emprunter à la bibliothèque d'objets la plus proche. La durée du prêt est généralement d'une semaine et le prix de location est modique.
La bibliothèque d'objet se présente comme une réponse solidaire à la surconsommation. La Suisse romande en compte aujourd'hui une dizaine. Fondée en 2018, la plus ancienne se nomme La Manivelle et se trouve à Genève. Les villes de Lausanne, Yverdon avec la Tatouthèque, Neuchâtel, Morat, Bienne, Fribourg avec la Case à stock, Martigny et Sierre ont suivi la tendance et d'ici quelques semaines Nyon et le Châble se doteront aussi de la leur.
Le réseau des bibliothèques d’objets de Suisse (via la Manivelle)
L'exemple de la bricothèque de Martigny
À Martigny, la bricothèque a ouvert ses portes il y a deux mois. Avec déjà 246 objets référencés, elle compte pour l'instant 26 membres. Matériel de bricolage, jardinage, camping, cuisine... tous les objets sont d'occasion et ont été donnés par des particuliers.
Afin d'effectuer un emprunt, un utilisateur doit s'acquitter d'une somme de 30 francs par an pour son adhésion à la bricothèque. Il peut ensuite emprunter l'objet de son choix pendant une semaine et doit le ramener en bon état. L'emprunt des petits outils coûte environ 1 franc et peut aller jusqu'à 10 francs pour les très gros objets.
Ouvrir sa bibliothèque d'objets
Communes, associations ou même privés, tout le monde peut ouvrir sa bibliothèque d'objets. Pour ce faire, la bricothèque de Martigny recommande dans un premier temps de venir visiter les bibliothèques qui existent déjà. Il faut ensuite trouver un local assez vaste, dans un quartier résidentiel par exemple et constituer un fonds d'objets à prêter.
Une fois ces éléments en place, il faut photographier chaque objet afin de les présenter dans un catalogue en ligne et s'abonner à un outil de gestion de catalogue en ligne pour quelques centaines de francs par an.
Meili Gernet/xb