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Nouvelle salve verte contre le nucléaire

La nouvelle présidence des Verts, élue le 26 avril dernier.
La nouvelle présidence des Verts, élue le 26 avril dernier.
Les Verts suisses ont marqué leur 25e anniversaire en lançant une nouvelle offensive contre l'énergie nucléaire. Ils ont adopté à l'unanimité samedi à Bienne une résolution contre la construction de toute nouvelle centrale.

Les Verts ont ainsi enfourché l'un de leurs chevaux de bataille
de prédilection. Pour leur président Ueli Leuenberger, le nucléaire
et les projets de nouvelles centrales se heurteront à la plus ferme
opposition. «Une opposition conduite par les Verts», a ajouté le
conseiller national genevois lors de l'assemblée des délégués.

Dans leur résolution, les Verts demandent au Conseil fédéral et
aux cantons un engagement «sans concession» contre la construction
d'une nouvelle centrale. L'assemblée des délégués demande également
une augmentation des moyens financiers prévus pour encourager les
nouvelles énergies renouvelables.

Renaissance du lobby nucléaire?

Pour la conseillère nationale bernoise Franziska Teuscher, l'on
assistera à une renaissance de la lutte contre le lobby nucléaire.
«Notre première mobilisation a été un succès», a-t-elle expliqué en
faisant allusion aux 1900 oppositions déposées contre la demande
d'exploitation illimitée de la centrale nucléaire de Mühleberg (BE)
par FMB Energie. La lutte contre le nucléaire sera d'ailleurs au
centre de la prochaine assemblée des délégués.



Trois nouvelles centrales nucléaires pourraient se profiler à
l'horizon 2020. Le groupe Atel a déposé en juin la première demande
d'autorisation pour un Gösgen II (SO). Axpo et FMB Energie SA vont
faire de même d'ici à la fin de cette année pour remplacer les
centrales de Beznau (AG) et de Mühleberg (BE).



Ce 25e anniversaire des Verts a été l'occasion pour Ueli
Leuenberger de se pencher sur la trajectoire du parti devenu
aujourd'hui une force incontournable de la vie politique. Un essor
que le Genevois attribue à une prise de conscience toujours plus
marquée des citoyens pour les problèmes environnementaux.

Pour un Vert au gouvernement

«Nous devons poser clairement la question, pendant combien de
temps encore la Suisse peut se permettre le luxe de ne pas inclure
les Verts et leurs compétences pour diriger notre pays», a déclaré
l'écologiste. Après avoir hésité, les Verts revendiquent un siège
au Conseil fédéral.



S'adressant aux autres partis politiques, Ueli Leuenberger a
déploré leur frilosité à s'engager plus activement en faveur du
développement durable en dépit des dangers liés aux changements
climatiques. «Au niveau national, nous devons mettre les autres
partis face à leurs responsabilités», a-t-il lancé.



Le président des Verts demande en particulier aux radicaux et au
PDC de respecter leurs engagements formulés dans leurs programmes
électoraux sur le thème de la protection de l'environnement. Il a
appelé ces deux partis à s'engager avec les Verts pour aller de
l'avant dans le développement des énergies renouvelables.



ats/ant/ps

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L'histoire verte, en très bref

1983: Divers groupements écologistes se regroupent en Fédération des partis écologistes de Suisse. La même année, les Verts issus de la gauche alternative fondent la Grüne Alternative Schweiz.

1990: Une tentative de fusion échoue. La Fédération des partis écologistes devient le seul parti écologiste de Suisse.

1986: Les Verts entrent pour la première fois dans un exécutif cantonal, à Berne avec Leni Robert et Benjamin Hofstetter.

1987: 11 sièges au National; un groupe parlementaire est formé.

2004: fondation des Verts libéraux de Zurich, qui rompent avec les Verts suisses et zurichois.

2007: les Verts remportent le meilleur résultat de leur histoire aux élections fédérales (10% de suffrages). Le Genevois Robert Cramer est le premier écologiste à siéger au Conseil des Etats.

Source: Le Temps

Morts d'ordre du parti

Les Verts suisses ont également arrêté, sans aucune surprise, leurs mots d'ordre en vue des votations fédérales du 30 novembre.

Ils recommandent à l'unanimité de rejeter l'initiative radicale visant à limiter le droit de recours des organisations.

Les délégués ont en revanche appelé à accepter l'initiative «Pour une politique raisonnable en matière de chanvre» par 132 voix contre 8 et 11 abstentions. Toujours en matière de toxicomanie, le parti soutient sans réserve la révision de la loi sur les stupéfiants.

L'assemblée a également apporté son soutien par 136 voix contre 1 et 19 abstentions à l'initiative pour un âge de l'AVS flexible.

A une très grande majorité, elle recommande en outre de rejeter l'initiative de l'association Marche Blanche en faveur de l'imprescriptibilité des actes de pornographie enfantine.