Le Centre de gestion des crises (KMZ) a piloté l'an dernier le rapatriement de plus de 7000 personnes au début de la crise du Covid-19. Au total, 35 vols spéciaux ont été mis sur pied vers 41 destinations.
Mais les citoyens sont responsables de leurs actes et le KMZ agit uniquement en dernier recours, lorsque les ressortissants suisses sont dans une situation d'urgence. Il peut s'agir de troubles politiques, de catastrophes naturelles, d’attentats, d’ enlèvements par des terroristes ou de pandémies.
Et l'activité du KMZ est en constante augmentation. Quelque 770'000 Suisses résident à l'étranger et environ 16 millions de voyages sont effectués depuis la Suisse chaque année.
Sécurité des personnels et lieux diplomatiques
Le KMZ assure également la sécurité de plus de 4000 personnels d’ambassade et de certains lieux diplomatiques à l’étranger, soit environ 180 représentations et 600 objets immobiliers. Il gère encore la page internet des conseils aux voyageurs sur le site du DFAE.
La RTS a visité les locaux du centre pour la séquence Ici la Suisse en compagnie de son chef suppléant, Serge Bavaud. Ce matin-là, le KMZ venait de se réunir en cellule de crise avec la représentation suisse à Rangoun. "Avec les troubles politiques en Birmanie, on est en contact une fois par jour avec eux pour déterminer les différents scénarios", précise le responsable.
Serge Bavaud explique que le centre se situe dans un bâtiment du DFAE regroupant toutes les unités organisationnelles qui gèrent la sécurité et les crises. "On y trouve notamment le Centre de gestion des crises, la direction consulaire avec sa helpline du DFAE, l'aide humanitaire de la Direction du développement et de la coopération (DDC) et la Division sécurité internationale", détaille-t-il.
Un personnel très diversifié et "dégourdi"
Le Centre de gestion des crises rassemble des collaborateurs et collaboratrices aux profils très différents. "On a des diplomates, du personnel consulaire, des membres des services généraux, certains qui ont plutôt un profil de policiers, de militaires, d'autres qui sont plutôt dans l'analyse", explique le chef suppléant du KMZ. "Le tout crée un fort dynamisme. Tout le monde est capable de réagir et de trouver des solutions rapidement dans une crise, qui est à chaque fois différente. Il faut avoir une grande flexibilité, être innovant, avec des gens qui soient dégourdis".
Au total, le centre occupe 25 personnes à temps plein, qui s'appuient sur un pool d’intervention de 200 volontaires du DFAE, prêts à agir dans le monde entier.
Mesures avant la votation sur la burqa
Mais avant de passer le cas échéant à l’action, le KMZ gère la prévention et la préparation. C'est le cas par exemple avant la votation fédérale du dimanche 7 mars sur la dissimulation du visage, en vue de laquelle il a vérifié les dispositifs de sécurité des ambassades suisses dans certains pays arabo-musulmans à risque.
Xavier Alonso/oang