L'AVIVO est l'une des trois listes hors parti à être parvenue à
dépasser le quorum de 3 % des voix, qui donne droit à des
représentants. Les deux autres sont la liste patronale GE avance,
qui obtient 6 sièges, et la liste Associations de Genève, qui gagne
3 fauteuils.
Libéraux en tête
A droite, les libéraux arrivent en tête, avec 13 sièges. Ils
sont suivis de l'UDC et ses 7 sièges et des radicaux, avec 7
fauteuils aussi. Le PDC, pour sa part, se contentera de 6
délégués.
A gauche, les socialistes ont droit à 11 sièges et les Verts 10.
Grâce à un quorum très bas, solidaritéS revient sur le devant de la
scène avec 4 sièges.
Inclassable, le populiste Mouvement Citoyens genevois (MCG) aura
son mot à dire, avec 4 représentants. Seules 11 des 18 listes qui
s'étaient présentées ont obtenu le quorum de 3%. Le parti du
Travail (PdT), allié aux Communistes, a bu la tasse.
Le retour des anciens
L'Assemblée constituante permet à d'anciens politiciens d'opérer
leur grand retour. L'ex-conseiller d'Etat genevois Christian Grobet
a ainsi emmené avec brio la liste de l'AVIVO. L'ancien conseiller
national Nils de Dardel est pour sa part élu sous les couleurs de
solidaritéS.
A droite, des visages connus font aussi leur réapparition. Les
radicaux seront notamment représentés à la Constituante par
l'ancienne conseillère aux Etats Françoise Saudan. Elle siègera en
compagnie de l'ex-conseiller national libéral Jacques-Simon Eggly
et de l'UDC Jacques Pagan, ancien député à Berne.
L'Assemblée verra également la présence de Philippe Roch. L'ancien
patron de l'Office fédéral de l'environnement a été élu sous les
couleurs du PDC. Il défendra ses idées aux côtés de
l'ex-ambassadeur Raymond Loretan. Quant à Béatrice Barton,
productrice à la TSR, elle rejoindra les rangs des libéraux.
ats/sbo/jeh
Fonctionnement
Les élus établiront eux-mêmes leur règlement. Certaines règles sont néanmoins déjà fixées.
L'Assemblée s'organise en commissions, elle «s'assure le concours d'experts» et auditionne les groupements représentatifs de la vie genevoise.
Ses membres touchent les mêmes indemnités que les députés, soit 110 francs de l'heure.
Si les conseillers d'Etat n'ont pas le droit de siéger à la Constituante, ils peuvent en revanche assister aux séances, «avec voix consultative», et émettre des propositions.
La Constituante aura quatre ans pour rédiger une nouvelle charte fondamentale.
D'ici au 19 octobre 2012, l'Assemblée devra soumettre au peuple son projet de Constitution. Si le texte est refusé dans les urnes, «la révision totale» aura échoué.
Ce fut le cas en 1862, lorsque les citoyens genevois rejetèrent la proposition de la première et dernière Constituante.
L'actuelle Constitution cantonale date de 1847, ce qui en fait la plus ancienne de Suisse. Elle a été modifiée à quelque 120 reprises, dont une vingtaine au cours des dix dernières années.
La Constitution définit les droits et devoirs fondamentaux des individus, l'organisation du système politique ainsi que les buts et les tâches de l'Etat.
En février dernier, le peuple genevois a voté à près de 80 % pour une nouvelle constitution cantonale. Si l'extrême gauche et l'UDC se sont opposés à la «révision totale» de la Constitution, la grande majorité des formations l'ont acceptée.