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Nef: Zurich réclame des éclaircissements

Samuel Schmid reste empêtré dans les méandres de l'affaire Nef.
Zurich veut savoir si les services de Schmid sont intervenus.
L'affaire Nef continue de faire des remous. La commission de gestion du Grand Conseil zurichois souhaite savoir si les autorités fédérales sont intervenues auprès de la justice zurichoise dans l'affaire Nef.

En automne 2007, lorsqu'il a été nommé chef de l'armée, Roland
Nef habitait Zurich. Peu après, le Ministère public zurichois avait
classé la plainte déposée par son ex-compagne pour contrainte.

Selon le président de la commission de gestion, Heinrich
Wuhrmann, qui a confirmé à l'ATS une information de la Neue Zürcher Zeitung , il s'agit de savoir si les
affirmations publiées jeudi par la Weltwoche sont vraies. Selon le
magazine proche de l'UDC, le Département fédéral de la défense
(DDPS) serait intervenu dans la procédure ouverte contre Roland
Nef.

Keckeis au front

"Ni le chef du DDPS, ni le chef de
l'armée, ni la PIO - le service chargé de l'examen de sécurité des
candidats - n'ont eu de contact avec Zurich", a répliqué vendredi
sur les ondes de la RSR Christophe Keckeis, prédécesseur de Roland
Nef.



Le Département de la justice du canton de Zurich veut aussi en
savoir plus sur cette affaire et souhaite consulter le dossier. Il
a demandé au procureur général du canton de lui faire un rapport, a
indiqué Christian Zünd, secrétaire général du département, vendredi
sur les ondes de la radio alémanique DRS.

Onze policiers sous enquête

L'affaire Nef aura par ailleurs des conséquences pour 11
policiers zurichois, soupçonnés d'être impliqués dans une violation
du secret de fonction. Trois des fonctionnaires appartiennent à la
police cantonale, huit à la police municipale. Cela ne veut pas
dire que les huit policiers municipaux sont accusés, a déclaré
vendredi Mario Cortesi, porte-parole de la police municipale.



L'enquête ouverte il y a un mois vise à identifier la personne qui
a transmis des documents à la SonntagsZeitung, à l'origine de
l'affaire autour de la nomination du chef de l'armée, Roland
Nef.



agences/hof

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Les révélations de la presse

Vendredi, le Blick confirmait que l'ancien chef de l'armée Roland Nef avait fait l'objet d'une expertise psychiatrique qui avait conclu à une diminution de sa capacité de discernement. Le Blick se demande quel est celui qui a fait en sorte que l'expertise psychiatrique commandée par la justice zurichoise ne nuise pas à la carrière du militaire.

Vendredi toujours, la Neue Zürcher Zeitung est allée plus loin, se demandant si le département de Samuel Schmid a influencé la justice zurichoise, qui a finalement stoppé la procédure pénale lancée contre l'ancien chef de l'armée.

Jeudi, la Weltwoche révélait que le Département de la défense a été mêlé dès le début à l'enquête pénale lancée en automne 2006 contre Roland Nef. L'hebdomadaire citait sans les nommer des sources judiciaires zurichoises qui avancent deux faits: d'abord, Roland Nef a été averti qu'une perquisition surprise avait été ordonnée à son domicile suite à la plainte de son ex-amie.

La Weltwoche signalait que pour obtenir le droit de saisir l'ordinateur personnel du brigadier, la justice avait dû demander le feu vert du département de Samuel Schmid. Ensuite, son ancienne compagne l'accusant de contrainte, Roland Nef a subi une expertise psychiatrique qui a révélé des problèmes narcissiques, ce qui a conduit le ministère public zurichois à conclure à une capacité de discernement diminuée chez le futur chef de l'armée.

Conclusion de la Weltwoche: au vu des contacts entre la justice zurichoise et l'administration militaire, le Département fédéral de la défense était nécessairement au courant de cette expertise.