Manque de transparence salariale au sein des entreprises, difficultés à mettre en avant leurs compétences, à négocier leurs salaires et à utiliser leur réseau, les femmes se heurtent encore à de nombreux obstacles dans le cadre de leur travail.
À l'inégalité des salaires vient s'ajouter la question du taux d'occupation: 62% des travailleuses ont été contraintes de cesser ou de ralentir leur activité professionnelle pour des raisons familiales et travaillent à temps partiel.
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Un système inadapté
Judith Granat, responsable de la division marketing, conseil et communication aux Retraites Populaires, explique lundi dans l'émission On en Parle que le deuxième pilier est en décalage avec cette réalité. En effet, celui-ci ne prend en compte les revenus d'une personne qu'à partir d'un certain montant: "Pour une femme qui travaille à temps partiel et gagne 30'000 francs par an, seuls les revenus à partir de 21'000 francs seront assurés, soit 9000 francs". Sa retraite sera alors calculée sur ces 9000 francs uniquement.
Ce système péjore aussi les personnes qui travaillent pour plusieurs employeurs: celles-ci travaillent même peut-être à 100% mais ne disposent pas du taux d'occupation minimum dans chacun des emplois exercé afin d'être assurée au deuxième pilier.
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Anticiper sa retraite
Afin de limiter les dégâts à l'âge de la retraite, Judit Granat conseille de constituer le plus tôt possible dans sa carrière un fond, sous la forme d'un troisième pilier par exemple, sur lequel verser de l'argent chaque mois, même si ce n'est que 50 francs. La responsable encourage cependant à augmenter ce montant dès que possible.
Ainsi, en versant 100 francs par mois pendant 30 ans, avec un taux d'intérêt de 1,75%, on arrive à un capital de 42'000 francs. Celui-ci atteint 62'000 francs après 40 ans, d'où l'intérêt de commencer à épargner au plus tôt. Loin d'être idéale, cette solution constitue une aide nécessaire afin de ne pas tomber dans la précarité lorsque sonne l'heure de la retraite.
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Meili Gernet/sp