Dans une lettre ouverte au président de la Confédération Pascal
Couchepin, le parti estime que la "politique extérieure active" du
DFAE va de plus en plus à l'encontre des intérêts économiques
internationaux de la Suisse et demande au Conseil fédéral de
clarifier la situation.
"Actuellement nous émettons des doutes quant à la question de
savoir dans quelle mesure notre ministre des affaires étrangères
est encore à même de visiter certains pays en tant que
représentante de la Suisse. Nous avons même l'impression qu'elle a
déjà bientôt un statut de 'persona non grata' dans certains pays",
critique le PDC.
Plusieurs incidents
Dans sa lettre, le PDC évoque plusieurs autres incidents comme
la "partialité perceptible dans le conflit non-résolu au
Proche-Orient" ou les "déclarations inutiles et en n'ayant
apparemment que peu concerté le Conseil fédéral lors de la
reconnaissance du Kosovo". Le PDC note que cette politique active
suscite l'irritation et que ce n'est pas la première fois.
"Nous estimons que la politique extérieure active tient
actuellement plutôt compte d'intérêts personnels voire d'intérêts
partisans que des intérêts de notre pays". Le PDC reproche à la
direction du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de
laisser au second plan la création de liens avec les principaux
Etats partenaires européens et avec les Etats-Unis.
ap/ats/cab
Besoin de clarification
Le PDC invite le Conseil fédéral à une discussion interne pour clarifier la situation.
"Nous souhaitons notamment que le Conseil fédéral informe sur la base de quelle doctrine de politique extérieure la Suisse est représentée aujourd'hui et sera représentée à l'avenir".
Le PDC veut aussi savoir s'il y a eu dans un passé récent des divergences entre la stratégie de politique extérieure du Conseil fédéral et la mise en oeuvre de cette stratégie par le DFAE.
Attaque de l'UDC
Micheline Calmy-Rey a dû faire face à une autre attaque de l'UDC au sein de la commission des affaires étrangères du National.
Mais par 15 voix contre 7, la commission a rejeté une proposition de l'UDC qui visait à la désaisir du DFAE.
L'UDC demandait que la CPE adopte une motion demandant au Conseil fédéral un transfert des départements. Le but était de retirer le DFAE à Micheline Calmy-Rey.
Les détracteurs de la socialiste n'avaient cependant pas dit qui la remplacerait à la tête de la diplomatie helvétique ni déterminé le nouveau dicastère de la Genevoise.