Jeter son mégot de cigarette au sol est la forme de littering la plus courante et un geste tout à fin anodin pour beaucoup de fumeuses et de fumeurs. "Un nombre effroyable de mégots de cigarettes ne sont pas éliminés correctement", déplore Markus Dick, chef du projet Expérience non-fumeur, dans un communiqué.
Trop de mégots jetés dans la nature
Plus de la moitié des mégots sont jetés dans la nature. Or ils contiennent de nombreuses substances toxiques, qui sont ensuite transportées par la pluie et la neige.
Les mégots de cigarettes empoisonnent donc les cours d’eau, les oiseaux, les végétaux et les animaux. Un mégot suffit à empoisonner 40 litres d'eau. Et les filtres contiennent du plastique et mettent 10 à 15 ans à se décomposer. On retrouve aussi beaucoup de mégots sur les places de jeu, ce qui est dangereux pour les enfants en bas âge.
La campagne est organisée par le projet de prévention du tabagisme Expérience non-fumeur, auquel 1900 classes de toute la Suisse, dont 27 classes du canton de Neuchâtel et 6 du canton du Jura, participent actuellement. Le projet n’est cependant pas réservé aux écoles, mais est ouvert à tous.
Envois par la poste
Les mégots de cigarettes récoltés peuvent être envoyés par la poste dans des bouteilles en PET ou transmis par voie numérique après avoir été photographiés. Le délai de renvoi est fixé au 24 mars. Le résultat final de l’action de ramassage sera communiqué le 30 mars. Toutes les informations concernant la participation sont disponibles sur www.stop2drop.ch.
C’est une classe de 10e année de Berthoud (BE) qui est à l’origine du projet. La classe a fondé l’association stop2drop en automne 2019 avec l’objectif de ramasser un million de mégots pendant une année scolaire. L’idée a convaincu de nombreuses autres classes et ensemble, les élèves avaient déjà réussi à récolter plusieurs dizaines de milliers de mégots. Au printemps, l’apparition du coronavirus et l’enseignement à distance ont eu toutefois raison du projet, abandonné à contrecœur.
Le concours Expérience non-fumeur et le projet stop2drop sont financés par le fonds de prévention du tabagisme.
ats/fgn