La Suisse appelle la Corée du Nord à ouvrir ses frontières pour l'aide humanitaire

La Suisse reste toujours inquiète du "manque significatif d'amélioration de la situation" des droits de l'homme dans ce pays, a dit le numéro deux de la mission suisse à l'ONU à Genève, l'ambassadeur Félix Baumann. Elle cible des indications de violations "graves" et "systématiques", après le rapport du rapporteur spécial de l'ONU sur ce pays Tomas Ojea Quintana publié la semaine dernière.

Il a déploré une utilisation de la pandémie par le régime pour diminuer encore les droits fondamentaux. Il a mentionné notamment les indications non confirmées d'autorisations de "tirer à vue" sur ceux qui tentent de s'évader, une politique dénoncée mercredi par les Etats-Unis devant l'instance onusienne. L'année dernière, moins d'un quart de plus de 1000 départs de l'année précédente ont eu lieu.

Plusieurs personnes ont été exécutées ou détenues dans une nouvelle prison anti-coronavirus pour ne pas avoir honoré les quarantaines liées à la pandémie. Les autorités nord-coréennes n'ont pas encore annoncé un seul cas d'infection.

Seuls trois travailleurs humanitaires

Le rapporteur spécial, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a relevé de son côté que seuls trois travailleurs humanitaires internationaux restaient dans le pays. Il affirme aussi dans son rapport que de probables crimes contre l'humanité se poursuivent. Il demande au Haut-Commissariat des droits de l'homme d'organiser une conférence internationale sur les prisons dans ce pays.

La Suisse reste elle préoccupée par les indications de cas de torture et de travail forcé, notamment dans les centres de détention. Elle a salué le renforcement du bureau du Haut-Commissariat à Séoul, en Corée du Sud.

ats/vajo