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Le PLR malmené dans les urnes à deux ans des fédérales

L'érosion du PLR inquiètent ses membres, à l'image de son vice-président Philippe Nantermod. [Keystone - Anthony Anex]
Les dernières élections confirment l'érosion du PLR / La Matinale / 2 min. / le 10 mars 2021
En plus des résultats en demi-teinte lors des votations fédérale de dimanche, le PLR a aussi perdu quatre sièges lors des élections cantonales à Soleure. Le parti a certes repris un siège en Valais, mais son bilan depuis les élections fédérales a de quoi inquiéter ses stratèges. Avec les succès des partis écologistes, le deuxième siège PLR au Conseil fédéral est fragilisé.

En décembre 2019, le PLR est parvenu à sauver sa double représentation gouvernementale. Mais ce n'est pas certain qu'il y arrive en 2023. Les résultats des élections du week-end dernier dans plusieurs cantons, notamment à Soleure où le parti a encore perdu quatre sièges, montrent en effet que le PLR continue à s'éroder.

Il reste deux ans et demi pour inverser la tendance, et le temps presse. Avec la perte de 20 sièges dans les législatifs cantonaux depuis les dernières élections, le PLR fait pour l'instant figure de grand perdant. Notamment face aux Verts qui, eux, ont gagné 32 fauteuils cantonaux. De quoi donner des ailes à leur président Balthasar Glättli.

"Ce n'est plus une vague, car une vague, ça s'effondre. Mais c'est un changement de direction de la politique suisse", insiste-t-il. "Ce seront les élections fédérales qui vont le confirmer". Pour lui, c'est certain: le PLR n'est plus en droit d'avoir deux sièges au Conseil fédéral, alors que les Verts n'en ont aucun.

Composition du Conseil fédéral en question

Du côté du PLR, on perçoit une certaine nervosité: "Les résultats des dernières votations m'inquiètent sur notre capacité à droite de mener des campagnes", a déclaré à la RTS le vice-président du parti Philippe Nantermod, au lendemain des votation fédérales.

Quant à son deuxième siège gouvernemental, le PLR n'est pas prêt à le lâcher. Comme l'indique le conseiller national Damien Cottier: "Même si, ici ou là, on a des reculs, on part de très haut. On est le premier parti de Suisse en nombre d'élus au trois niveaux, communal, cantonal et fédéral. Et, de ce point de vue-là, la double représentation au Conseil fédéral est parfaitement légitime."

Le Neuchâtelois n'exclut pas, toutefois, de rediscuter la composition du gouvernement: "La formule magique a été conçue dans une contexte où il y avait quatre grands partis, ou trois grands partis et un petit. Mais aujourd'hui, il y en a plutôt cinq. Et donc ça peut poser la question de sa redéfinition qui doit se poser de manière large, et pas de savoir si tel ou tel parti a le droit à un ou à deux sièges."

>> Voir aussi le sujet du 19h30 :

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Les scores très mitigés du PLR lors des élections communales témoignent de la crise traversée par le parti / 19h30 / 2 min. / le 10 mars 2021

Stéphane Deleury

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