Selon l'avocat Tomë Gashi, le Tessinois Dick Marty n'aurait jamais trouvé la moindre preuve d'un quelconque trafic d'organes humains dans une maison privée située en Albanie.
L'avocat de Pristina agit sur mandat du propriétaire de cette maison, ont rapporté mercredi les médias serbes cités par l'agence italienne Ansa. La plainte a été déposée pour faux et usage de faux.
La plainte de Me Gashi vise également une autre Suissesse, Carla Del Ponte. L'ancienne procureure générale du Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) avait repris les accusations de Dick Marty dans l'un de ses livres.
Des dirigeants de l'UCK mis en cause
Dans un rapport adopté en 2011 par le Conseil de l'Europe, le Tessinois avait dénoncé les exactions présumées commises par des membres de la guérilla indépendantiste de l'UCK sur quelque 500 prisonniers serbes et roms pendant la guerre.
Ce document évoquait notamment des exécutions sommaires, des enlèvements et un trafic d'organes, prélevés sur des victimes. Il mettait en cause plusieurs dirigeants de l'UCK, dont son ancien chef Hashim Thaçi, ex-président du Kosovo. L'intéressé a vivement démenti ces accusations.
A l'origine du tribunal spécial de La Haye
Me Gashi et le propriétaire de la maison dénoncent des accusations "inventées", qui ont "trompé" le Conseil de l'Europe.
Suite à la publication de ce rapport, le parlement kosovar avait voté une loi autorisant la création d'un tribunal spécial chargé de se pencher sur les crimes de guerre présumés perpétrés par les membres de l'UCK pendant et après le conflit serbo-kosovar de 1998-1999. Cette cour est basée à La Haye.
ats/oang