Tripoli supprime des vols vers la Suisse
La Libye coupe encore un peu plus les ponts avec la Suisse. La compagnie aérienne nationale libyenne Afriqiyah Airways a supprimé deux de ses trois liaisons hebdomadaires entre Genève et Tripoli.
Les vols du vendredi et du dimanche «sont supprimés jusqu'à
nouvel ordre», dit le répondeur du bureau genevois de la compagnie.
Il confirrme une information parue samedi dans le quotidien «La
Liberté». La liaison du mardi est elle maintenue, selon le porte
parole de l'aéroport de Genève Cointrin Philippe Roy, contacté par
l'ATS.
Mesures de rétorsion
Cette nouvelle intervient alors que Tripoli a annoncé plusieurs
mesures de rétorsion envers la Suisse cette semaine. Mercredi, la
compagnie Tamoil, qui possède la raffinerie de Collombey (VS) et
320 stations-service, annonçait l'arrêt des livraisons de pétrole
brut vers la Suisse.
Le lendemain Tripoli a décidé de retirer ses avoirs déposés dans
les banques suisses (environ 7 milliards de dollars). Ces mesures
font suite à l'arrestation le 15 juillet dernier à Genève d'un des
fils du colonel Kadhafi, Hannibal, et de l'épouse de ce dernier,
accusés d'avoir maltraité deux de leurs domestiques.
Tripoli demande des excuses officielles de la part de Berne. Des
diplomates suisses et libyens se sont rencontrés à plusieurs
reprises pour tenter de résoudre la crise.
ats/nr
Publié Modifié
Pascal Couchepin ne s'inquiète pas
Le président de la Confédération Pascal Couchepin a réagi avec calme aux derniers développements de la crise entre la Suisse et la Libye.
A la télévision alémanique, il a déclaré vendredi ne pas savoir s'il s'agissait de mots ou de faits.
Pour l'instant, la situation n'est pas tendue sur le marché du pétrole, au vu des marchés pétroliers qui se sont calmés et des prix qui sont retombés, a-t-il dit au téléjournal "Tageschau", pour relativiser l'enjeu.
Le fait qu'un pays prenne de telles mesures n'est toutefois pas anodin. L'embargo pétrolier annoncé par la Libye restera pratiquement sans conséquence pour la Suisse, a assuré vendredi Pascal Couchepin.
Toutefois, il espère que cette nouvelle mesure de rétorsion envers la Suisse en reste au stade des paroles.